Maladie cœliaque : effet de l’observance du régime sans gluten - 16/06/22
Résumé |
Introduction |
La maladie cœliaque (MC) est une entéropathie auto-immune chronique induite par l’ingestion de gluten chez des sujets génétiquement prédisposés. Sa prévalence est estimée à 1 % de la population mondiale [1 ]. Le régime sans gluten (RSG) est le seul moyen permettant une restitution ad intégrum des lésions muqueuses intestinales et par conséquent une amélioration des symptômes et une normalisation des marqueurs biologiques de la carence ainsi que la négativation de la sérologie de la maladie cœliaque. Nous avons réalisé cette étude afin d’évaluer l’effet de l’observance du RSG sur la clinique et les marqueurs biologiques.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale descriptive colligeant 40 patients suivis pour MC. Chaque patient a bénéficié d’un entretien avec une nutritionniste, durant dix à vingt minutes. Cet entretien a permis de classer les patients en deux groupes selon le suivi ou non du RSG, évaluer par un score allant de 0 à IV, précédemment publié dans British Journal Of Nutrition [2 ]. Les patients ayant un score de III ou IV représentaient les patients suivant correctement le RSG (Groupe 1). Les patients qui avaient un score de 0, I ou II étaient considérés comme non correctement adhérents au RSG et représentaient le second groupe (groupe 2). Ensuite, les données des patients ont été saisies et analysées sur le logiciel SPSS 25.
Résultats |
Un total de 40 patients ont été inclus avec un sexe-ratio H/F=0,3. L’âge moyen des patients à leur inclusion était de 41 ans [18–75 ans]. L’âge moyen au diagnostic de MC était de 27,4 ans. Le groupe 1 comprenait 25 patients (62,5 %) et le groupe 2 contenait 15 patients non correctement adhérents au RSG (37,5 %). Nous avons procédé à une analyse univariée et multivariée selon une régression logistique, afin de comparer les 2 groupes. L’adhérence au RSG était comparable pour le sexe féminin (64 %) et masculin (50 %) avec un p=0,4. Les patients du groupe 2 décrivaient des symptômes non digestifs (exemple : asthénie, arthralgies, myalgies, céphalées, troubles de la mémoire…) d’une façon statistiquement plus significative par rapport au groupe 1 (p=0,04). Sur le plan biologique, les patients non correctement adhérents au RSG présentaient des signes biologiques de carence plus fréquemment. La microcytose et l’hypoférritinémie étaient les plus présentes avec des p de 0,03 et 0,026, respectivement. La négativation de la sérologie de la maladie cœliaque était observée chez 60 % des patients du groupe 1 alors qu’elle était de 40 % seulement chez les patients qui présentaient des écarts de régime, sans que cette différence n’arrive au seuil de signification statistique (p=0,2).
Conclusion |
Le RSG demeure le traitement permettant une diminution des signes cliniques qu’on peut observer au cours de la maladie cœliaque. Il permet également une amélioration du syndrome carentiel secondaire à l’atrophie villositaire intestinale due à l’exposition digestive au gluten.
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Vol 43 - N° S1
P. A207-A208 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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