Les manifestations neuro-psychiatriques au cours du syndrome de Sjögren (SS) : à propos d’une série tunisienne - 16/06/22
Résumé |
Introduction |
Le SS fait partie des maladies auto-immunes les plus fréquentes. Il est caractérisé par un grand polymorphisme clinique avec une atteinte glandulaire et des atteintes systémiques faisant toute la gravité de la maladie. Parmi ces manifestations, l’atteinte neurologique varie de 4 à 44 % selon les études.
L’objectif de notre étude était de déterminer les manifestations neurologiques chez les patients ayant un SS suivis au service de médecine interne de l’hôpital Sahloul.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant les patients atteints d’un SS selon les critères ACR/EULAR 2016 suivis au service de Médecine Interne caractéristiques cliniques de ces patients ont été relevées à l’aide d’une fiche préétablie.
Résultats |
Il s’agit de 47 patients dont l’âge moyen est de 51 ans avec un sex-ratio 46F/1H.
L’évaluation globale de l’activité de maladie chez nos patients trouvait un score d’activité moyen à 5,74 avec une activité modérée trouvée chez 22 patients (46,8 %) et une activité élevée chez 4 patients (8,5 %).
Les manifestations glandulaires étaient révélatrices du SS dans 43 cas (91,6 %). Une atteinte extra-glandulaire était révélatrice du SS dans 45 cas (95,7 %). L’atteinte articulaire ainsi que la fatigue étaient les manifestations cliniques les plus fréquemment évocatrices respectivement dans 83 et 78,7 % des cas. Environ 70 % des patients avaient un amaigrissement et dans 46,6 % des cas, il existait des signes pulmonaires.
Les manifestations neurologiques étaient présentes chez 10 patients (21,2 %). Il s’agissait d’une atteinte centrale dans 4 cas (40 %) et une atteinte périphérique dans 6 cas (60 %).
L’atteinte centrale était à type d’épilepsie chez 2 patients et une neuropathie optique rétrobulbaire chez 2 autres. L’atteinte périphérique était à type de polyneuropathie sensitivomotrice dans un cas, une polyneuropathie sensitive pure dans 4 cas et une névrite du trijumeau dans 1 cas.
Une angio-IRM cérébrale a été pratiquée chez tous les patients ayant une atteinte centrale. Dans les 4 cas, elle ne montrait ni signes de vascularite ni lésions démyélinisantes.
L’atteinte psychiatrique était observée dans 13 cas (27,7 %). Il s’agissait d’un syndrome dépressif dans tous les cas. Trois patients seulement (23 %) étaient suivies et traitées.
Conclusion |
L’atteinte neurologique rencontrée au cours du SS intéresse de façon associée ou isolée le SNP et/ou central. Elle peut être révélatrice. Dans notre série, l’atteinte périphérique était prédominante et doit être recherchée de façon systématique.
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Vol 43 - N° S1
P. A135-A136 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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