Hantavirus - 13/06/22
Résumé |
Les hantavirus transmissibles à l'homme sont des virus hébergés par des rongeurs. De nombreuses autres espèces d'hantavirus sont également décrites chez les taupes, les musaraignes, les chauves-souris, un reptile et des poissons. Chez l'homme, les hantavirus eurasiens sont responsables surtout d'une fièvre hémorragique avec syndrome rénal (FHSR) tandis que les hantavirus américains sont responsables essentiellement d'un syndrome pulmonaire à hantavirus (SPH) de gravité supérieure. Le diagnostic de laboratoire repose sur la détection de l'acide ribonucléique (ARN) viral dans la phase aiguë de la maladie ou sur la détection des anticorps immunoglobulines (Ig)M et IgG d'apparition très précoce. Le traitement est symptomatique et la vaccination contre certains hantavirus est limitée à des pays asiatiques et d'une efficacité modérée. La prévention consiste à contrôler la population de rongeurs dans l'environnement immédiat et à limiter l'exposition à ces animaux et à leurs déjections, source de contamination. En France métropolitaine, une centaine de cas de FHSR, hospitalisés pour la plupart, sont détectés annuellement et dus essentiellement à l'hantavirus Puumala, sévissant particulièrement dans le quart nord-est de la France. L'homme âgé de 20 à 49 ans, ayant des contacts avec le bois, est le plus souvent concerné par cette infection. Des cas de FHSR dues à l'hantavirus Seoul sont sporadiquement détectés et un cas par l'hantavirus Tula a été décrit. La présentation clinique est très variable, il s'agit avant tout d'un syndrome grippal algique accompagné d'une myopie aiguë transitoire, d'une thrombopénie et d'une protéinurie massive fugace. L'oligurie et l'hyperhydratation s'installent, suivies d'une insuffisance rénale aiguë plus ou moins sévère ne justifiant habituellement pas de dialyse. L'évolution se fait vers la guérison, les séquelles et les décès sont exceptionnels. En dehors de la métropole, des cas sporadiques de SPH sévères et souvent mortels ont été décrits en Guyane, causés par l'hantavirus Maripa, variant de l'hantavirus Laguna Negra.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Hantavirus, Infections à hantavirus, Syndrome pulmonaire à hantavirus, Fièvre hémorragique avec syndrome rénal, Guyane française, France
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