Chirurgie des nerfs périphériques - 03/06/22


Résumé |
La chirurgie des nerfs périphériques a pour but de restaurer les fonctions sensitives, motrices et végétatives des cibles nerveuses périphériques. La régénération des nerfs périphériques est un processus histologique impliquant le neurone et son tissu de soutien, notamment les cellules de Schwann. La classification histologique des lésions nerveuses en six stades décrite par Sunderland permet de comprendre le potentiel de régénération du nerf et de décider du traitement le plus approprié. L'indication chirurgicale est posée selon les données de l'examen clinique couplées à l'imagerie nerveuse et aux explorations électromyographiques. La survenue d'une neuropathie périphérique brutale après un traumatisme pénétrant est une indication formelle d'exploration, généralement pour rétablir la continuité nerveuse. À l'inverse, l'indication chirurgicale est plus difficile à préciser dans les traumatismes fermés. La décision est prise selon les données de l'imagerie nerveuse, puis de l'évolution clinique et électromyographique. Il faut tenir compte des délais de dégénérescence nerveuse et d'involution des récepteurs distaux avant de décider d'une chirurgie nerveuse ou d'une chirurgie palliative. Le principe de la chirurgie est de rétablir la transmission des impulsions nerveuses en restaurant un environnement propice à la régénération nerveuse, et en rétablissant au besoin la continuité nerveuse pour orienter la repousse fasciculaire. Il s'agit donc avant tout d'effectuer un diagnostic lésionnel précis, basé sur la classification de Sunderland, en différenciant les lésions ayant un potentiel de régénération spontanée et les lésions pour lesquelles aucune récupération n'est à attendre. Les premières relèvent d'un geste de neurolyse, les secondes d'une réparation nerveuse. Les techniques de réparation obéissent à des règles bien définies : coaptation des extrémités nerveuses sans tension, suture épipérineurale, respect de l'orientation fasciculaire. Une suture directe est le plus souvent possible, et toujours préférable à une autogreffe. Dans tous les cas, les conditions de vascularisation locales jouent un rôle essentiel dans la repousse nerveuse. Enfin, une approche biologique de la régénération nerveuse laisse à la recherche des pistes d'amélioration de la restauration de la continuité neuronale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Autogreffe nerveuse, Perte de substance nerveuse, Lésion nerveuse, Neurolyse, Réparation nerveuse, Suture nerveuse, Transfert nerveux
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