Particularité de l'imagerie des spondylodiscites brucelliennes - 01/06/22
Résumé |
Introduction |
Les spondylodiscites brucellienne est une affection encore fréquente sous nos climats, dont le pronostic peut être grave du fait de ces complications notamment neurologiques. De ce fait, il est primordial d'avoir rapidement un bilan lésionnel radiologique complet. L'objectif de cette étude était de décrire la particularité radiologique des spondylodiscites infectieuses d'origine brucellienne.
Matériels et méthodes |
Il s'agit d'une étude rétrospective et descriptive, portée sur les dossiers des patients présentant une spondylodiscite brucellienne hospitalisés au sein de notre service des maladies infectieuses. Les dossiers médicaux ont été colligés sur une période de 24 mois (2017-2018). Le diagnostic de spondylodiscite était retenu sur les données de l'imagerie par contre l'étiologie infectieuse était basée sur une sérologie brucellienne positive et/ou un isolement des brucelles.
Résultats |
Nous avons colligé 28 cas, 20 hommes et 8 femmes. L'âge médian était de 61 ans. Le symptôme clinique révélateur était des rachialgies. Le délai moyen de réalisation de l'imagerie était de 137,3 jours [30-365 jours]. Sept patients (25 %) ont eu uniquement une IRM et 16 (57,1 %) seulement une TDM. Cependant cinq patients (17,8 %) ont eu à la fois une TDM et une IRM rachidienne, L'imagerie avait montré une spondylodiscite lombaire dans 67,9 % des cas, dorsale dans 21,4 %. Une atteinte bifocale était objectivée dans 10,7 % des cas. Deux patients avaient également une sacro-iliite.
L'imagerie avaient objectivé un aspect irrégulier et érosion de plateaux vertébraux sus et sous-jacents chez 18 patients avec un aspect en miroir chez 9 patients, une lyse de l'angle vertébral antérieur (16 cas), une image de reconstruction osseuse (5 cas) et une ostéolyse de l'arc postérieure dans 3 cas. L'imagerie avait retrouvé une forme compliquée dans 75 %, avec une épidurite dans 53,6 %, un abcès des parties molles paravertébrales dans 32,1 %, un abcès du psoas dans 10,7 % et 3 patients avaient une compression radiculaire. Une image de fuseau paravertébral a été constaté chez un seul patient.
Conclusion |
L'imagerie seule ne permets pas de distinguer la spondylodiscite brucellienne des autres spondylodiscites infectieuses. La prise en charge des spondylodiscites infectieuses nécessite une collaboration entre l'infectiologue, le radiologue et le chirurgien.
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Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 1 - N° 2S
P. S89-S90 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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