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Evaluation des facteurs de risque infectieux de la chirurgie de l'hyperplasie bénigne de la prostate - 01/06/22

Doi : 10.1016/j.mmifmc.2022.03.177 
M. Vallée 1, S. Kutchukian 1, H. Robin 2, P. Bigot 3, M. Françot 4, F. Kosseifi 5, M. Baboudjian 6, B. Gondran-Tellier 6, L. Brureau 7, M. Chapuis 8
1 CHU de Poitiers, Poitiers, France 
2 CH de Saintes, Saintes, France 
3 CHU d'Angers, Angers, France 
4 CHU de Nantes, Nantes, France 
5 CHU Saint Joseph, Paris, France 
6 AP-HM, Marseille, France 
7 CHU de Guadeloupe, Pointe à Pitre, France 
8 CHU de Rennes, Rennes, France 

Résumé

Introduction

La chirurgie de l'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) a connu au cours des dernières années des innovations techniques avec l'avènement notamment de l'énucléation endoscopique. Cette étude a pour but d'évaluer les facteurs de risque infectieux post-opératoires chez les patients traités chirurgicalement pour une HBP.

Matériels et méthodes

Il s'agissait d'une étude multicentrique et rétrospective incluant tous les patients opérés d'une chirurgie de désobstruction prostatique pour HBP nécessitant le dépistage d'une colonisation urinaire de janvier 2016 à avril 2021. Le critère de jugement principal était la survenue d'une complication infectieuse (infection du site opératoire ou infection urinaire fébrile définie par la survenue de fièvre en post-opératoire associée à un tableau clinico-radio-biologique évoquant une prostatite, une pyélonéphrite ou un uro-sepsis) survenant dans les trente jours post opératoires. Des analyses descriptives et des estimations d'Odds Ratio par régression logistique ont été réalisés avec le logiciel StatView 17.5.

Résultats

380 patients ont été inclus avec un taux d'infections post opératoires de 6,7 %. L'âge médian à la chirurgie était de 71 ans [34 - 94]. La durée médiane de temps opératoire était de 71 minutes [10 - 460]. La majorité des patients ont bénéficié de techniques endoscopiques, 5,5 % ont bénéficié d'une adénomectomie par voie haute. Concernant l'ECBU préopératoire, 39,2 % (149) des patients avaient une leucocyturie significative, 26,6 % (101) avaient un ECBU positif (mono ou bimicrobien) et 9,5 % (36) avaient un ECBU polymicrobien. Les principales bactéries responsables de la colonisation urinaire préopératoire étaient Enterococcus Faecalis (26,2 %) et les Entérobactéries (42,1 %) et plus spécifiquement Escherichia Coli (21 %). Il n'existait pas de différence significative entre la chirurgie à ciel ouvert et l'endoscopie en terme d'infections post-opératoires (p = 0,80). En analyse multivariée, les facteurs de risque d'infections post-opératoires étaient une leucocyturie significative sur l'ECBU pré-opératoire (p = 0,007), l'absence d'antibioprophylaxie peropératoire (p= 0,006), un ECBU préopératoire positif (mono ou bimicrobien) (p = 0,002), un ECBU préopératoire positif polymicrobien (p = 0,02). En revanche, le type de chirurgie et la présence d'un dispositif endo-urinaire n'étaient pas des facteurs de risque d'infections post-opératoires.

Conclusion

Cette étude confirme que les infections postopératoires sont indépendantes de la technique chirurgicale de l'HBP mais sont d'avantage liées aux mesures prophylactiques et aux caractéristiques des ECBU préopératoires. Le résultat de l'ECBU préopératoire semble en effet déterminant pour prédire le risque d'infection postopératoire.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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