Il a été constaté que certains patients infectés par le VHC avaient des auto-anticorps sériques à savoir les anticorps antinucléaires, les anticorps anti-muscles lisses, les anticorps anti-LKM1. L'objectif de notre travail est d'évaluer la prévalence de ces auto-anticorps et de décrire le profil épidémiologiques, virologiques et histologique des malades atteints d'hépatite virale C chronique.

Il s'agit d'une étude rétrospective menée au service de Médecine Interne et des Maladies Infectieuses de notre établissement colligeant tous les patients suivis pour hépatite chronique C entre 2003 - 2016. Les données épidémiologiques, immunologiques, virologiques et histologiques ont été recueillies. Une analyse univariée et multivariée par régression logistique a été faite.

Parmi les trois cent soixante-dix patients qui ont été colligés, quarante-huit patients ont présenté au moins un des auto-anticorps sériques (12,9 %). Il s'agit de 39 (81,3 %) femmes et de 9 (18,7 %) hommes. L'âge moyen de ces patients est de 56,04 ans (30 - 71). Les anticorps anti-muscles lisses, les anti-nucléaires et les anticorps anti-LKM1 sont retrouvés respectivement chez 19, 20, 2 malades. Sur 291 patients, 19 patients ont présenté des anticorps antithyroperoxydases. Aucun patient n'a présenté une maladie auto-immune associée. L'analyse statistique a montré que la présence des auto-anticorps sériques n'est pas significativement associée aux activités des transaminases sériques (P à 0,448), la charge virale (P à 0,141), le sexe (P à 0,105) et la présence d'une fibrose sévère (P à 0.089).

Les auto-anticorps sériques étaient constatés chez environ 13 % des patients infectés par le VHC. Aucune association significative n'a été objectivée entre la présence des auto-anticorps et la sévérité de l'atteinte hépatique chez eux.

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