Le remplacement en maladies infectieuses : peu pratiqué par refus ou par manque d'informations ? Une enquête menée par le RéJIF - 01/06/22
Résumé |
Introduction |
Le 18 juin 2021, le décret n° 2021-781 relatif à l'exercice de la profession de médecin par les étudiants de troisième cycle en médecine est publié et permet aux internes de DES de maladies infectieuses et tropicales d'obtenir une licence de remplacement après « cinq stages d'un semestre dont au moins trois dans un lieu agréé à titre principal pour la spécialité ». Avant ce décret plusieurs internes s'étaient vu refuser leur licence de remplacement faute de texte législatif. Le RéJIF a donc lancé une enquête auprès de ses membres pour faire un état des lieux sur les personnes ayant déjà remplacé, ou ayant ce projet, et les difficultés rencontrées pour le mener.
Matériels et méthodes |
Une enquête en ligne via un questionnaire google form a été envoyé aux membres du RéJIF au cours de l'année 2021.
Résultats |
Cent trois personnes ont répondu dont 50.5 % de femmes, 85.1 % issus du DES de maladies infectieuses et tropicales et 29.1 % ayant déjà validé leur thèse. Parmi eux, aucune personne n'avait obtenu de licence de remplacement mais 12.4 % avaient pris une disponibilité et 36.2 % l'avaient en projet. La principale raison de la disponibilité était pour valider un master 2 de recherche. Parmi les internes ayant validé moins de 5 semestre, 59.5 % avaient prévu de remplacer. Les raisons étaient assez diverses : pour un motif financier (43 .2 %), le complément de formation (32.4 %) ou encore la création d'un réseau professionnel (21.6 %). Mais 78.4 % ne connaissaient pas les conditions permettant à un interne de remplacer et 91 % le statut juridique d'un interne qui remplace. Ainsi 75.7 % d'entre eux considèraient que le principal frein au remplacement résidait dans l'absence d'information disponible sur ses modalités. Leur principale source d'information sur le sujet était des personnes de leur connaissance qui avaient une activité libérale notamment (60 %), et les associations type RéJIF (30.8 %).
Conclusion |
Cette enquête met en évidence le manque d'information relatif à la pratique du remplacement tant sur le plan juridique que sur le plan pratique. De plus il apparaît que les répondants ne savent pas où trouver les informations et ne pensent notamment pas à contacter l'ordre des médecins. Suite à ce sondage, le RéJIF a pour projet de faciliter la compréhension et l'accès à ces informations.
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Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 1 - N° 2S
P. S69-S70 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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