Détermination des facteurs associés à la guérison à 12 mois de 569 patients ayant initialement consulté en centre de prise en charge pluridisicplinaire pour une suspicion de borréliose de Lyme : étude prospective - 01/06/22
Résumé |
Introduction |
Parce que de nombreux patients présentant une suspicion de borréliose de Lyme (BL) traversent des parcours de soins difficiles, les Centres de Référence pluridisciplinaires des Maladies Vectorielles à Tiques (CR MVT) ont été créés en 2019. L'objectif de notre étude était de comparer les caractéristiques des patients selon leur diagnostic final, et de déterminer les facteurs associés à leur guérison dans le cadre d'une prise en charge pluridisciplinaire des suspicions de BL.
Matériels et méthodes |
Tous les patients adultes consultant au CR MVT (2017-2020) étaient inclus. Quatre groupes ont été définis en accord avec le European Study Group for Lyme Borreliosis : i) BL confirmée, ii) BL possible, iii) Post-Treatment Lyme Disease Syndrome (PTLDS) ou séquelles, et iv) diagnostic différentiel. Leur évolution clinique à 3 et 9-12 mois après le début de leur prise en charge était comparée. Les facteurs associés à leur guérison 9-12 mois ont été identifiés par régression logistique.
Résultats |
Parmi les 569 patients ayant consulté, 72 (12.6%) avaient une BL confirmée, 43 (7.6%) une BL possible, 58 (10.2%) un PTLDS ou des séquelles, et 396 (69.2%) un diagnostic différentiel. Une évolution favorable était observée chez 389/569 (68.4%) à 3 mois et 459/569 (80.7%) à 12 mois, indépendamment du diagnostic final. Un délai >1.4 ans entre l'apparition des premiers symptômes et la première consultation au CR MVT (OR 0.47 [0.28-0.81]), et la prescription inappropriée d'antibiothérapies multiples (OR 0.58 [0.34-1.00]) étaient des facteurs de risque de non-guérison, reflétant l'errance médicale. Les patients avec une BL confirmée avait 3 fois plus de chance de guérison (OR 3.13 [1.64-5.96]).
Conclusion |
Une équipe pluridisciplinaire dédiée à la prise en charge des suspicions de BL permettrait d'obtenir un diagnostic plus précis et une prise en charge davantage personnalisée dans le secteur médical adapté, en évitant les antibiothérapies inadaptées, avec un délai plus court, et conduisant à une amélioration clinique des patients.
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Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 1 - N° 2S
P. S19 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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