Neuro-rétinite à Bartonella henselae : à propos d'une série de 4 cas - 01/06/22
Résumé |
Introduction |
La maladie des griffes du chat due à Bartonella henselae est une affection polymorphe pouvant se manifester par des atteintes ophtalmologiques sous la forme de neuro-rétinite représentant 1 % des manifestations cliniques de la maladie. Il s'agit d'une cause souvent méconnue de neuro-rétinite alors qu'elle représente la cause la plus fréquente de neuro-rétinite stellaire. Il n'existe pas de consensus sur sa prise en charge .
Matériels et méthodes |
Nous rapportons 4 cas de neuro-rétinite à Bartonella henselea traitées et suivies durant 6 mois entre 2020 et 2022. Tous les patients ont bénéficié d'une consultation ophtalmologique avec fond d'oeil et angiographie ainsi qu'un bilan étiologique notamment infectieux et auto immun. Une imagerie cérébrale a également été réalisée à l'exception du cas pédiatrique.
Résultats |
L'âge moyen au diagnostic est de 35 ans avec une prédominance féminine. Le principal motif de consultation est une baisse d'acuité visuelle avec une vision de loin allant de 0,08 à 5/10. On retrouve à l'interrogatoire pour tous les patients un syndrome grippal et la notion de griffures de chat dans les semaines précédant la consultation. L'examen ophtalmologique met en évidence pour tous un oedème papillaire et maculaire ainsi qu'un aspect de la rétine en étoile maculaire à différents stades. L'atteinte est bilatérale pour 3 patients. La sérologie Bartonella henselea est positive pour la totalité des cas.
Tous les patients ont reçu un traitement par Rifampicine 15 mg/kg/jour et Doxycycline 200 mg/jour pour des durées allant de 3 à 8 semaines, ainsi qu'une corticothérapie initialement en bolus IV sur 3 à 5 jours avec relais per os et décroissance progressive. On constate une bonne récupération de l'acuité visuelle pour la totalité des patients avec persistance de séquelles au fond d'oeil.
Conclusion |
Les cas présentés illustrent l'importance de ne pas méconnaitre une maladie des griffes du chat devant une atteinte inflammatoire du segment postérieur de l'oeil. Son diagnostic repose sur un faisceau d'arguments avec une notion de contact avec un chat, une clinique évocatrice, l'élimination des diagnostics différentiels et une sérologie ou une PCR positives à Bartonella henselae.
Il n'existe aucun consensus thérapeutique, mais les traitements habituels reposent sur la corticothérapie et une antibiothérapie ciblée permettant une bonne récupération.
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Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 1 - N° 2S
P. S140 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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