L'attitude des chirurgiens vis-à-vis des pvvih : résultats préliminaires chez 83 chirurgiens - 01/06/22
Résumé |
Introduction |
Le but de ce travail est d'enquêter sur la discrimination exercée par les chirurgiens vis-à-vis des patients vivant avec le VIH et discuter l'intérêt d'une formation en VIH.
Matériels et méthodes |
Il s'agit d'un questionnaire à remplir en ligne et en anonymat, ciblant les résidents chirurgiens.
Résultats |
Quatre-vingt-trois résidents chirurgiens ont participé à l'étude, dont 47 (55,6 %) étaient de sexe masculin et 36 (44,4 %) étaient de sexe féminin. Vingt (24,1 %) étaient en 5ème année de résidanat ; cinquante-trois (63,9 %) étaient vaccinés contre l'hépatite B, dix-neuf (22,9 %) ont eu une formation en VIH. Quarante-deux (50,6 %) chirurgiens avaient déjà bénéficiés d'une sérologie VIH antérieure, dont la majorité était dans un cadre d'un AES (accident d'exposition au sang). Soixante-quatre (77,1 %) avaient déjà opérés des PVVIH, en moins 2 fois pour 46 chirurgiens, pour 48 chirurgiens étaient dans le cadre des urgences. Soixante-dix-sept participants n'avaient pas refusés d'opérer les PVVIH dont soixante-quatre les considèrent comme les autres patients, six ont refusé dont 3 chirurgiens par peur de contamination. Dix-neuf chirurgiens n'ont jamais opérés des PVVIH dont la quasi-totalité (18 chirurgiens) étaient prêts à les opérer si indication, onze résidents le considèrent comme les autres patients et huit parce qu'ils n'auront pas le choix. Un chirurgien a refusé si indication par peur de contamination. Les mesures surajoutées au cours du geste chirurgicale étaient chez 77 (92,8 %) chirurgiens le port de gants, chez 56 résidents le port de lunettes de protection, et chez 17 chirurgiens le raccourcissement du temps consacré à l'opération. Vingt-six (31,3 %) chirurgiens ont jugés que la séropositivité retentit sur la qualité de la prise en charge. Vingt (24,1 %) chirurgiens ont jugés que les PVVIH subissent une discrimination au sein de leur service, dont 18 ont rapportés qu'elle était exercée par les infirmiers. quatorze chirurgiens ont proposés une sensibilisation et formation sur le VIH pour le personnel de leur service. Soixante-quinze (90,4 %) ont exprimé leur besoin en matière de connaissances sur le VIH.
Conclusion |
La lutte contre la discrimination doit être incluse dans la stratégie de lutte contre la propagation de l'infection à VIH ; le renforcement de la connaissance des chirurgiens en matière de VIH et la sensibilisation du personnel soignant auront un impact positif sur la prise en charge thérapeutique des PVVIH.
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Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 1 - N° 2S
P. S136 - juin 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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