Induction de tolérance à l’omalizumab via une pompe sous-cutanée dans le cadre d’une hypersensibilité retardée - 24/05/22
Résumé |
Introduction (contexte de la recherche) |
Les réactions d’hypersensibilité retardée aux biothérapies (allergique ou non) sont relativement fréquentes. Elles peuvent être invalidantes et justifier un arrêt de la biothérapie, qui dans la plupart des cas est utilisée en dernière intention après échec des traitements classiques.
Objectif |
Nous rapportons un cas d’efficacité d’induction de tolérance à l’omalizumab.
Méthodes |
Il s’agit d’une patiente de 48 ans suivie pour une urticaire chronique spontanée (UCS) superficielle et profonde, résistant aux antihistaminiques à posologie maximale, justifiant de l’introduction d’une biothérapie par omalizumab (300mg toutes les quatre semaines). Dès les premières injections, on notait une rémission complète de l’urticaire, au prix de l’apparition d’arthralgies modérées dans les heures suivant l’administration et persistant pendant plusieurs jours (jusqu’à 4 semaines). Les douleurs touchaient une seule articulation, la plus proche du site d’injection. Après 6 mois de traitement, la patiente rapportait une aggravation des effets indésirables avec une apparition de réactions cutanées locales lors de trois injections consécutives. Il s’agissait de plaques érythémateuses infiltrées, centrées par le point d’injection, d’évolution centrifuge, apparaissant dans les heures suivant l’injection et disparaissant en une semaine. Ces réactions cutanées restaient localisées, sans éruption à distance et sans signe de gravité, notamment pas de fièvre. Devant l’excellente efficacité de l’omalizumab, nous avons proposé une administration lente sur 24h grâce à une pompe sous-cutanée.
Résultats |
Dès la première administration, on a observé une disparition de tous les effets indésirables (cutanés et articulaires) ainsi qu’un maintien de l’efficacité de l’omalizumab. Après un recul de 6 mois de traitement via la pompe sous-cutanée, il n’a pas été noté de récidive des effets indésirables.
Conclusions |
Nous avons réalisé une induction de tolérance à l’omalizumab avec succès, pour une hypersensibilité retardée probablement non allergique, sans réduire l’efficacité du traitement. Ce type de procédure pourrait être utilisé pour d’autres biothérapies afin de permettre aux patients de poursuivre leur traitement.
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Vol 62 - N° 3
P. 343-344 - avril 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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