Une macroglossie exceptionnelle - 24/05/22
, H. Renaudin 2, O. Fain 3, A. Barbaud 1, A. Soria 1Résumé |
Introduction (contexte de la recherche) |
Un patient d’origine africaine de 42 ans, aux antécédents dcardiovasculaires a été hospitalisé pour une rhinopharyngite. Il a été intubé devant une acidose hypercapnique et a eu une trachéotomie. L’hospitalisation en réanimation s’est compliquée d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) infectieuse, d’un sepsis sur une pneumopathie et d’un arrêt cardiorespiratoire nécessitant un décubitus ventral prolongé.
Objectif |
En réanimation, plusieurs jours après l’épisode infectieux aigu, il a developpé un angiœdème labial et lingual, très induré, dépassant les lèvres avec des lésions d’escarre traumatique aggravant au niveau des zones de contact avec les dents, ayant amplifié le phénomène.
Méthodes |
La présentation clinique progressive sur plusieurs semaines, et l’absence de réponse aux traitements entrepris (adrénaline, antibiothérapie, acide tranexamique, icatibant, anti-histaminiques) n’étaient pas en faveur d’un angiœdème histaminique ou bradykinique. L’exploration par imageries, fibroscopie et biopsies de la langue ont retrouvé une macroglossie avec une hypertrophie majeure des artères et une hyperplasie des vaisseaux capillaires lymphatiques de la langue, et éliminaient une cause oncologique. Le patient était transféré dans notre hôpital pour glossectomie partielle.
Résultats |
Le patient était transféré dans notre hôpital pour glossectomie partielle.
Conclusions |
En reprenant l’histoire clinique et la littérature, l’hypothèse d’une macroglossie positionnelle en rapport avec un décubitus ventral prolongé a été évoquée. Il s’agit d’une complication rare du décubitus ventral décrite surtout lors des chirurgies longues rachidiennes et neurologiques et plus récemment chez des patients ayant un SDRA dans le cadre d’une pneumopathie à SarSCOv2, nécessitant le décubitus ventral. Cette macroglossie est liée à une obstruction mécanique du flux lymphatique, veineux et artériel engendrant un œdème. Le traitement a reposé sur un pansement compressif suspensif sur plusieurs jours avec un retour lymphatique et veineux et une occlusion buccale. Cette thérapeutique a été instaurée pour le patient avec une diminution de la macroglossie sur une quinzaine de jours et surtout d’éviter une glossectomie partielle.
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Vol 62 - N° 3
P. 326 - avril 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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