Des mirages du désir de néant chez Samuel Beckett, du malaise adolescent aujourd’hui et du besoin de médiations thérapeutiques bien accordées - 06/05/22
On Samuel Beckett's mirages of desire for nothing, today's adolescent discomfort and the need for well-tuned therapeutic mediations
Résumé |
Au début de sa vie d’adulte, Samuel Beckett présente certaines caractéristiques d’un retrait psychotique. Avant En attendant Godot qui va lui apporter la célébrité, la première pièce de théâtre qu’il compose entièrement s’intitule Eleutheria (« Liberté » en grec) et décrit la réclusion d’un adolescent au domicile de ses parents. Peut-être parce que trop proche de son intimité, l’auteur en refusera toujours la publication et la mise en scène. « Moins une action qu’un site, souvent vide », selon l’indication donnée en préambule par l’auteur, cette dramaturgie entretient d’évidence des liens substantiels avec la suite de l’œuvre. Pour comprendre celle-ci, beaucoup ont évoqué l’écriture du « néant » et ont présumé que Beckett aurait soigné une psychose, peut-être un autisme, par sa créativité. La connaissance de sa biographie pourrait orienter davantage vers le profil psychologique d’un état limite avec, à la fois, la menace d’un débordement d’excitation et l’appréhension forte du sentiment de vide si cette même excitation cesse de se faire sentir. Surtout, ses écrits et sa vie nous inspirent pour penser le monde contemporain et revoir les concepts de médiations thérapeutiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Samuel Beckett, at the start of his adult life, had all the characteristics of a psychotic withdrawal. Before Waiting for Godot, which would bring him fame, the first play he composed entirely wad called Eleutheria (“Freedom” in Greek) and describes the confinement of a teenager at his parents’ home. Perhaps because resembled too closely his own privacy, the author always refused publication and staging. “Less an action than a site, often empty”, according to the indication given in the preamble by the author, this dramaturgy obviously has substantial links to the rest of the work. We criticize that to understand this many spoke of the writing of “exhaustion” and some assumed that Beckett would have treated a psychosis, perhaps an autism, by his creativity. Understanding of his biography could point more towards the psychological profile of a borderline state with, at the same time, the threat of an overflow of excitement and the strong apprehension of the feeling of emptiness if this same excitation ceases to be felt. Above all, his writings and his life have inspired us to think about the contemporary world and review the concepts of therapeutic mediation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Samuel Beckett, Psychopathologie de l’adolescence, Trouble limite de la personnalité, Claustration, Hikikomori
Keywords : Samuel Beckett, Adolescent psychopathology, Borderline, Psychotic withdrawal, Hikikomori
Plan
Vol 70 - N° 3
P. 141-145 - mai 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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