Facteurs pronostiques histologiques et biologiques de récidive et de progression des tumeurs de vessie non infiltrant le muscle vésical. - 03/05/22
Résumé |
Introduction |
Le cancer de la vessie est le cinquième cancer en fréquence en France et le deuxième cancer urologique après le cancer de la prostate. L'âge moyen au diagnostic est de 70 ans. Au moment du diagnostic, 80 % des cas sont des tumeurs de la vessie n'infiltrant pas le muscle – TVNIM. Seul l'épithélium de revêtement (Ta) ou le chorion (T1) sont envahis. Ces tumeurs posent un problème diagnostique pour l'anatomopathologiste et un problème thérapeutique pour l'urologue. Le but de ce travail était d’étudier les facteurs prédictifs de récidive et de progression des tumeurs de vessie non infiltrant le muscle vésical.
Methodes |
Nous avons entrepris dans ce travail une étude rétro-prospective descriptive analytique, incluant 300 patients ayant été traités entre janvier 2010 et décembre 2015 pour carcinome urothéliale non infiltrant le muscle vésical. Les courbes de survie ont été analysées selon la méthode de Kaplan-Meier et comparées selon le test Log rank. L'association entre la recidvie et la progression et les différentes variables a été évaluée par des analyses uni variée et multi variée. Plusieurs variables incluant un risque de compétition basé sur la récurrence ou la progression tumorale. L'analyse statistique a été réalisée à l'aide du logiciel SPSS 13.00.
Resultats |
Le recul global moyen de l’étude a été de 53,7 mois soit environ 4,5 années. La moyenne d’âge de nos patients était de 58 ans avec des extrêmes allant de 31 à 71 ans. Sur les 300 patients de l’étude, 120 -soit 40%- étaient classés T1 d'emblée alors que 56 (19%) étaient classés T1 lors d'une récidive (T1 secondaires). Le traitement initial à consisté en une résection transuréthrale (RTU) profonde et complète chez tous les patients, suivi d'un protocole de BCG thérapie chez 140 patients. En analyse uni variée, les facteurs de risque de récidive ont été identifiés, la taille tumorale> 5cm (p=0,01), la multifocalité des lésions et l'absence d'administration d'un traitement adjuvent à la RTUV (p=0,001) notamment la BCG thérapie, le stade T1 notamment de haut grade (PT1G3), un rapport neutrophile /lymphocyte (NLR) >2,5, et un taux des lymphocytes (Ly) inferieure à 1,49 103 /ml. Les facteurs de risque de progression été la présence de carcinome in situ (CIS) et l’échec de BCG thérapie (p=0,001), un NLR>2,5, et un Ly<1,49 10 3 /ml.(p=0,001). En analyse multi variée la présence de CIS et l’échec de la BCG thérapie, un NLR>2,5, et un Ly<1,49 10 3 /ml. Sont les facteurs significatif de progression et de récidive (p=0,001). la lymphocytopénie <1,49 103/ml été associée à l’échec de la thérapeutique adjuvent par BCG (p=0,01), La survie sans récidive tumorale à 5ans était de 49,8 % (IC95 %=45,9 %–56,9 %) pour les patients avec L<1,49 et de 64,3 % (IC95 %=50,4 %–71,0 %) pour les patients avec L> 1,49 (p =0,018). La survie sans progression à 5 ans était de 86,3 % (IC95 %=77,7–87,9) et de 79,5 % (IC95 %=85,8 %–92,1 %), respectivement (p =0,016).
Conclusion |
Notre études a pu soulevé les principaux facteurs histologiques et biologiques prédictifs de la récidive et de la progression (CIS et l’échec de la BCG thérapie, un NLR>2,5, et un Ly<1,49 10 3 /ml) des TVNIM, notre étude a permis également d'identifier les patients a très haut risque afin d'envisager un traitement plus agressive.
Mots clés récidive ; progression ; rapport neutrophile /lymphocyte ; la lymphocytopénie
Déclaration de liens d'intérêts Les auteurs n'ont pas précisé leurs éventuels liens d'intérêts
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 70 - N° S2
P. S90-S91 - mai 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.