Syndrome de Gougerot-Sjögren primitif du sujet âgé : manifestations cliniques et caractéristiques échographiques des glandes salivaires - 01/05/22
Résumé |
Points essentiels |
• | Les caractéristiques cliniques, biologiques et EGS du SGSp du sujet âgé ont été évaluées. |
• | Environ 20 % des patients étaient porteurs d’un SGSp du sujet âgé, défini par un âge de début de la maladie >65 ans. |
• | Les patients porteurs d’un SGSp du sujet âgé rapportaient une fréquence plus élevée de PID et une fréquence moins élevée d’arthrite. |
• | Les patients du groupe SGSp du sujet âgé montraient une faible activité sérologique et biologique. |
• | L’évaluation EGS a révélé des modifications moins marquées du parenchyme glandulaire mais des changements atrophiques plus importants des GS dans le SGSp du sujet âgé. |
Résumé |
Objectif |
Évaluer les caractéristiques échographiques des glandes salivaires (EGS), cliniques et biologiques dans le syndrome de Gougerot-Sjögren primitif (SGSp) du sujet âgé.
Méthodes |
Nous avons inclus pendant une période de plus de 4 ans, des patients porteurs d’un SGSp issus de deux hôpitaux universitaires. Le score EGS (0–48) et le volume des GS ont été évalués. Les données cliniques, biologiques et EGS ont été comparées selon l’âge de début de la maladie : SGSp du sujet âgé (≥65 ans), SGSp du sujet adulte (≥40 et < 65 ans) et SGSp du sujet jeune (<40 ans).
Résultats |
Cette étude transversale incluait un total de 221 patients, parmi lesquels 43 (19,5 %) étaient porteurs d’un SGSp du sujet âgé. Les symptômes subjectifs de sécheresse, les résultats du test de Schirmer et le débit salivaire non stimulé n’ont pas révélé de différences significatives entre les groupes. Les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) étaient plus fréquentes dans le groupe SGSp du sujet âgé (SGSp sujet âgé : 51,2 % vs. SGSp du sujet adulte : 13,5 % vs. SGSp du sujet jeune : 8,7 %, p<0,001) et l’arthrite moins fréquente dans ce même groupe (7 % vs. 22,6 % vs. 39,1 %, p<0,01). Le groupe SGSp du sujet âgé a rapporté une positivité des anticorps anti-SSA/Ro (51,2 %) et anti-SSB/La (7,0 %) significativement plus faible et des taux de facteur rhumatoïde, de C4, et d’IgG inférieurs. Nous avons également retrouvé dans le groupe SGSp du sujet âgé une plus faible positivité de l’EGS (définie par un score total≥14) (44,2 % vs. 64,5 % vs. 78,3 %, p<0,05), des scores EGS plus bas et un plus petit volume des glandes salivaires submandibulaires.
Conclusion |
Nous rapportons un phénotype spécifique de SGSp du sujet âgé caractérisé par une forte prévalence de PID, une atteinte moins marquée des articulations périphériques et une faible activité biologique. L’évaluation EGS a mis en évidence un nombre moins élevé d’anomalies du parenchyme glandulaire mais des modifications atrophiques plus marquées des GS majeures chez les patients du groupe SGSp du sujet âgé. Si l’on considère la faible positivité des anticorps anti-SSA/Ro et de l’EGS dans le groupe SGSp du sujet âgé, la biopsie des GS reste la seule méthode efficace pour confirmer le diagnostic de SGSp, en particulier chez les patients âgés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome de Gougerot-Sjögren, Survenue chez le sujet âgé, Glandes salivaire, Échographie
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article mais la référence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus. |
Vol 89 - N° 3
P. 272-278 - mai 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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