Facteurs associés à l’initiation d’un traitement biologique ciblé chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde : étude cas-témoins intra-cohorte portant sur 34 925 patients - 01/05/22
Résumé |
Points essentiels |
• | Cette étude cas-témoins basée sur la population a identifié les facteurs spécifiques à chaque période analysée associés à l’initiation d’un bDMARD chez des patients atteints de PR. |
• | Un traitement initial agressif instauré après le diagnostic de PR a été associé à une moindre utilisation des bDMARD. |
• | Les traitements intensifs mis en route à un stade plus tardif de la PR n’ont pas permis d’éviter le recours ultérieur à un bDMARD. |
Résumé |
Objectif |
Identifier les facteurs associés à l’initiation d’un traitement biologique ciblé (bDMARD) chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR).
Méthodes |
Nous avons utilisé la base de données nationale 2002–2016 du système général d’assurance maladie en Corée pour mener une étude cas-témoins intra-cohorte chez des patients atteints de PR séropositive. Les cas (utilisateurs de bDMARD) et les témoins (utilisateurs de DMARD conventionnels synthétiques uniquement) ont été appariés selon le ratio 1 :4 sur l’année/le mois civils du diagnostic de PR et les dates index (dates de l’initiation du bDMARD). Les déterminants de l’initiation d’un bDMARD ont été évalués séparément au cours de deux périodes distinctes, à savoir la première année suivant le diagnostic de PR et celle précédant la date index, par analyse de régression logistique conditionnelle.
Résultats |
L’étude incluait 6985 cas et 27 940 sujets témoins. L’âge avancé, le sexe féminin, la prise de méthotrexate (MTX), de léflunomide ou de tacrolimus comme csDMARD de première ligne, une dose initiale plus élevée de MTX et la combinaison de csDMARD durant l’année post-diagnostic ont été associés négativement à l’initiation ultérieure d’un bDMARD, tandis que la sulfasalazine comme csDMARD de première intention, la corticothérapie et une dose maximale supérieure de MTX ont montré une association positive. Parmi les covariables des 12 mois précédant l’initiation du bDMARD, le léflunomide, la sulfasalazine ou le tracrolimus, le MTX par voie parentérale, une dose maximale de MTX plus élevée, les corticostéroïdes et la combinaison de csDMARD ont été associés de manière positive à l’initiation ultérieure d’un bDMARD. Les comorbidités ont rapporté des effets hétérogènes sur l’initiation des bDMARD selon les organes impliqués.
Conclusion |
Dans cette étude nationale de population, nous avons identifié les facteurs, pour chaque période analysée, associés à l’initiation d’un bDMARD chez des patients atteints de PR en Corée. Globalement, un traitement précoce agressif débuté après le diagnostic de PR diminuait la probabilité d’initier une thérapie bDMARD tandis qu’un traitement intensif mis en route juste avant l’instauration du bDMARD reflétait le caractère réfractaire de la PR durant cette période et ne permettait pas d’éviter le recours à un bDMARD.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Polyarthrite rhumatoïde, DMARD biologique, Facteurs prédictifs
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article mais la référence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus. |
Vol 89 - N° 3
P. 252-259 - mai 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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