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Exercise targeted on maximal lipid oxidation has long-term weight-reducing effects but improves insulin secretion and lipid oxidation before reducing fat mass - 01/05/22

L’exercice ciblé sur l’oxydation maximale des lipides détermine une perte de poids à long terme et améliore la sécrétion d’insuline et l’oxydation des lipides avant de réduire la masse grasse

Doi : 10.1016/j.scispo.2021.06.004 
E. Varlet-Marie a, J.-F. Brun b, , J. Myzia b, G. Bui b, A. Chérif b, E. Javernaud b, L. Hammoudi b, J. Mercier b, E. Raynaud de Mauverger b
a UMR CNRS 5247, institut des biomolécules Max-Mousseron (IBMM), laboratoire du département de physicochimie et biophysique, UFR des sciences pharmaceutiques et biologiques, université de Montpellier, 163 rue Auguste Broussonnet, 34090 Montpellier, France 
b UMR CNRS 9214 - Inserm U1046 « Physiologie et médecine expérimentale du cœur et des muscles - PHYMEDEXP », université de Montpellier, département de physiologie clinique, unité d’explorations métaboliques (CERAMM), hôpital Lapeyronie, CHRU de Montpellier, 371 avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 Montpellier, France 

Corresponding author.

Summary

Introduction and purpose

Exercise training at low intensity in the zone where lipid oxidation reaches a maximum (LIPOXmax training) has a slight but prolonged weight-lowering effect and improves both carbohydrate and lipid metabolism. We investigated in patients followed for long term LIPOXmax training which were the effect on body weight after 4years and which were the early effects of 10weeks of training on lipid oxidation during exercise and on insulin secretion and glucose disposal parameters measured with a standard meal.

Methods

We thus present here the extension over 4years of a preceding series of 28 obese subjects followed for 3years to assess long-term weight-lowering effects of LIPOXmax training. In a subgroup of 14 patients undertaking such a training protocol, a breakfast test with minimal model analysis of insulin secretion and insulin sensitivity and an exercise calorimetry were performed before and after 10weeks of targeted training.

Results

Over 48months patients had lost on the average −8.37±1.74kg, i.e. −9.42±1.93% of the initial weight (P<0.001). Between 36 and 48months weight loss was still in progress (on the average −0.2kg/month). The subgroup of 14 patients undertaking LIPOXmax training showed after the initial period of 10weeks the expected modifications of body composition in only half of the subjects, while exercise calorimetry showed an improvement of the ability to oxidize lipids during exercise (P=0.011) and an increase in first phase insulin secretion (P=0.003). The expected increase in insulin sensitivity was found only in 4 subjects and changes in insulin sensitivity were negatively correlated to changes in fat mass (r=−0.608, P=0.047) and also negatively correlated to changes in beta-cell sensitivity (a measurement of second-phase insulin release) (r=−0.710, P=0.032). There was also a correlation between changes in waist circumference and total prehepatic insulin release (r=−0.763, P=0.046).

Conclusion

Exercise training performed in the zone of maximal lipid oxidation has a sustained weigh-reducing effect that persists more than 4years. This study demonstrates also for the first time that there are early effects on metabolism that become significant even before any obvious change in body composition. Insulin sensitivity improves when fat mass decreases and is in turn correlated with a decrease in second phase insulin secretion. By contrast the ability to oxidize lipids during exercise improves earlier, as well as phase 1 insulin secretion. Therefore, LIPOXmax training rapidly improves lipid oxidation and first phase insulin secretion, and has long lasting weight-lowering effects that further improves insulin sensitivity and reverses the insulin resistance-related excess in insulin secretion. The latter effects are not fully obtained after 11weeks.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Introduction et objectif

L’entraînement physique à faible intensité dans la zone où l’oxydation lipidique atteint un maximum (entraînement au LIPOXmax) réduit progressivement le poids corporel et améliore à la fois le métabolisme des glucides et des lipides. Nous avons étudié chez des patients suivis pour un entraînement LIPOXmax à long terme quels étaient ses effets sur le poids corporel après 4ans et quels étaient les premiers effets de 10 semaines d’entraînement sur l’oxydation des lipides à l’exercice et sur les paramètres de sécrétion d’insuline et d’assimilation du glucose mesurés lors d’un repas-test standardisé.

Méthodes

Nous présentons donc ici l’extension sur 4ans d’une série de 28 sujets obèses précédemment suivis sur 3ans pour évaluer les effets à long terme sur le poids corporel de l’entraînement au LIPOXmax. Dans un sous-groupe de 14 patients participant à un tel protocole de formation, un test de petit-déjeuner avec une analyse par le minimal model de la sécrétion d’insuline et de la sensibilité à l’insuline ainsi qu’une calorimétrie à l’effort ont été réalisés avant et après 10 semaines d’entraînement ciblé.

Résultats

Sur 48 mois, les patients avaient perdu en moyenne −8,37±1,74kg, soit −9,42±1,93 % du poids initial (p<0,001). Entre 36 et 48 mois, la perte de poids était toujours en cours (en moyenne −0,2kg/mois). Le sous-groupe de 14 patients suivant un entraînement au LIPOXmax présentait après 10 semaines les modifications attendues de la composition corporelle chez seulement la moitié des sujets, tandis que la calorimétrie à l’effort montrait une amélioration de la capacité à oxyder les lipides pendant l’exercice (p=0,011) et une augmentation de la phase 1 de la sécrétion d’insuline (p=0,003). L’augmentation attendue de la sensibilité à l’insuline n’a été trouvée que chez 4 sujets et ces modifications de la sensibilité à l’insuline étaient négativement corrélées aux changements de masse grasse (r=−0,608, p=0,047) et également négativement corrélées aux changements de sensibilité au glucose des cellules bêta (qui quantifie la seconde phase de la sécrétion d’insuline) (r=−0,710, p=0,032). Il y avait également une corrélation entre les modifications du tour de taille et la sécrétion préhépatique totale d’insuline (r=−0,763, p=0,046).

Conclusion

L’entraînement physique effectué dans la zone d’oxydation lipidique maximale détermine une perte de poids prolongée sur plus de 4ans. Cette étude démontre également pour la première fois qu’il a des effets précoces sur le métabolisme qui deviennent significatifs avant même tout changement décelable de la composition corporelle. La sensibilité à l’insuline s’améliore lorsque la masse grasse diminue et elle-même corrélée à une diminution de la deuxième phase de sécrétion d’insuline. En revanche, la capacité à oxyder les lipides à l’exercice s’améliore plus précocement, de même que la phase 1 de la sécrétion d’insuline. Ainsi, l’entraînement au LIPOXmax améliore rapidement l’oxydation des lipides et la première phase de la sécrétion d’insuline, puis entraîne sur la durée une perte de poids qui va améliorer la sensibilité à l’insuline et corriger de ce fait l’excès d’insulinosécrétion associé à la résistance à l’insuline. Ces derniers effets ne sont pas totalement obtenus après 11 semaines.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Keywords : Exercise training, Lipid oxidation, Insulin secretion, Insulin sensitivity, Minimal model, Breakfast test, Weight loss, LIPOXmax, FATmax

Mots clés : Entraînement en endurance, Oxydation lipidique, Sécrétion d’insuline, Sensibilité à l’insuline, Modèle minimal, Test du petit-déjeuner, Perte de poids, LIPOXmax, FATmax


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Vol 37 - N° 2

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