Le pneumomédiastin, secondaire ou spontané est défini par la présence d’air au sein du médiastin, mis en évidence sur une radiographie thoracique et/ou un scanner thoracique. Le pneumomédiastin secondaire s’observe dans des contextes variés (traumatisme thoracique, perforation des voies aériennes centrales ou du tube digestif, pneumothorax, barotraumatisme lié à la ventilation mécanique…). Le pneumomédiastin spontané (PMSp) survient sans qu’on puisse incriminer une des causes de pneumomédiastin secondaire.

Le PMSp est une pathologie rare, affectant le plus souvent le jeune adulte. Le diagnostic positif peut reposer sur la radiographie pulmonaire mais la tomodensitométrie est plus sensible. La distinction entre PMSp et pneumomédiastin secondaire est en général aisée mais elle peut parfois être plus difficile, notamment en cas de perforation œsophagienne. L’évolution du PMSp est le plus souvent bénigne mais de rares complications peuvent s’observer. Le traitement est le plus souvent conservateur.

Il n’y a pas de prise en charge consensuelle du fait de l’absence d’essais randomisés. La tendance est de proposer une simple surveillance, éventuellement en ambulatoire.

Le PMSp est une maladie affectant principalement le sujet jeune et dont l’évolution est le plus souvent bénigne.

Pneumomediastinum, which can be spontaneous or secondary, is defined by the presence of free air in the mediastinum as shown on a chest X-ray and/or chest CT, with or without subcutaneous emphysema. Secondary pneumomediastinum develops in various contexts (thoracic traumatism, perforation of central airway or digestive tract, pneumothorax, barotraumatism complicating mechanical ventilation…). Spontaneous pneumomediastinum , which will be the focus of this review, develops without any of the above-mentioned conditions.

Spontaneous pneumomediastinum is a rare entity which usually occurs in young people either without medical history or with an history of asthma. A trigger event is detected in 40% to 60% of cases. Positive diagnosis is made on chest radiographt but thoracic CT is more sensitive. Distinction between spontaneous pneumomediastinum and secondary pneumomediastinum is in general easy but may sometimes be more difficult, particularly in case of oesophageal perforation. The evolution of spontaneous pneumomediastinum is most often benign but, rare complications may occur. Management is most often conservative.

There is no consensual management of spontaneous pneumediastinum because of the lack of randomized prospective studies. This may be explained by the rarity of the disease. The actual trend is to offer to the patients a conservative treatment, which could be ambulatory in some cases.

Spontaneous pneumomediastinum is a rare entity developing mainly in young subjects. The evolution is in general benign, justifying a conservative approach.