Les souches de Staphylococcus aureus méticilline-résistant communautaires en consultation externe hospitalière de dermatologie - 23/04/08
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Résumé |
Introduction |
Les infections communautaires à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) sont un problème émergent. Ces derniers sont parfois sécréteurs de leucocidine de Panton-Valentine potentiellement responsable de pneumopathies nécrosantes sévères. Nous avons déterminé la prévalence des SARM et, parmi ces derniers, de ceux producteurs de leucocidine de Panton-Valentine, chez les consultants externes d’un service de dermatologie afin d’adapter, éventuellement, nos pratiques thérapeutiques.
Malades et méthodes |
Il s’agissait d’une étude prospective incluant les sujets ayant consulté du 1er mars 2005 au 31 décembre 2006 et chez lesquels un prélèvement bactériologique cutanéomuqueux a été réalisé. Les principaux facteurs de risque d’acquisition de SARM étudiés étaient les antécédents de consultations régulières en milieu hospitalier, d’hospitalisation ou d’antibiothérapie dans les trois derniers mois et la vie en collectivité. D’autres facteurs de risque ont été recueillis de manière plus aléatoire : antécédent de voyage à l’étranger récent, de lésion similaire, facteur d’immunodépression, toxicomanie ou diabète.
Résultats |
Deux cent trente-cinq prélèvements ont été réalisés chez 122 malades, 143 sur les lésions et 92 dans les narines. Un S. aureus a été isolé chez 68 de ces malades (56 %). Douze malades étaient porteurs de SARM (17,6 %) : il s’agissait de sept malades « ambulants » (10,3 %) et de cinq malades « consultants réguliers » (7,3 %). Les taux de résistance des SARM aux antibiotiques étaient de 64 % pour l’ofloxacine, 36 % pour l’amikacine et l’erythromycine, 27 % pour l’acide fusidique, 9,1 % pour l’association sulfaméthoxasole–triméthoprime et 0 % pour la pristinamycine. Dans notre étude, seule la vie en collectivité était un facteur de risque significatif d’être confronté à un SARM (p=0,045). Quatre souches de SARM sur les 11 testées étaient sécrétrices de leucocidine de Panton-Valentine.
Conclusion |
Les dermatologues sont désormais souvent confrontés à des infections cutanées à SARM. Les prélèvements bactériologiques devraient être systématiques et les antibiothérapies probabilistes dirigées contre les SARM dans les infections sévères.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Community-acquired cutaneous infections caused by methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) are a growing concern. These bacteria may produce Panton-Valentine leucocidin potentially leading to necrotizing pneumonia. We studied the prevalence of MRSA and Panton-Valentine leucocidin in dermatology clinic outpatients in order to adapt therapy where possible.
Patients and methods |
This was a prospective study including all patients seen at a dermatology outpatient clinic between 1st March 2005 and 31st December 2006 and presenting mucocutaneous bacteriological samples. The main MRSA risk factors studied were frequent hospital consultations, hospitalization, antibiotic therapy within the last three months and community life. The following risk factors were also analysed, although less routinely: substance abuse, immunosuppression, diabetes mellitus, recent travel abroad and a history of similar lesions.
Results |
One hundred and twenty-two patients were included in the study and 235 samples (143 lesion samples and 92 nasal swabs) were carried out and S. aureus was isolated in 68 patients (56%). Twelve patients had MRSA (17.6%); seven of these were normal outpatients but five attended frequent hospital consultations (7.3%). MRSA resistance rates were as follows: 64% to ofloxacin, 36% to amikacin and erythromycin, 27% to fusidic acid, 9.1% to sulfamethoxazole–trimethoprim and 0% to pristinamycin. Community life was the only significant risk factor for MRSA in this study (p=0.045). Four of the 11 MRSA strains tested produced Panton-Valentine leucocidin.
Conclusion |
Dermatologists are increasingly faced with cutaneous infections caused by community-acquired MRSA. Bacterial samples should be taken routinely and probabilistic antibiotic therapy for MRSA instituted in severe infections.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Staphylococcus aureus méticilline-résistant communautaires, Staphylocoques dorés communautaires
Keywords : Community-acquired methicillin-resistant Staphylococcus aureus
Plan
Vol 135 - N° 4
P. 263-270 - avril 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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