Traitement de l'incontinence anale - 07/03/22
Résumé |
Dans le cadre de l'incontinence anale (IA), les moyens thérapeutiques à notre disposition sont nombreux. Tout d'abord, les traitements non chirurgicaux reposent sur le traitement médical, les conseils hygiénodiététiques et la rééducation périnéale. Le traitement médical a pour but de régulariser le transit intestinal. La recherche d'erreurs diététiques éventuelles est systématique. La rééducation périnéale comporte de multiples protocoles, le taux de succès varie de 50 à 90 %. L'électrostimulation transcutanée du nerf tibial postérieur peut, dans certains cas, apporter une amélioration clinique significative, en particulier dans le cadre des urgences défécatoires. Les traitements chirurgicaux sont envisagés uniquement en cas d'échec de la prise en charge médicale et de la rééducation. La sphinctérorraphie garde certaines indications, néanmoins, ces résultats semblent se dégrader avec le temps. La graciloplastie dynamisée est discutée dans le cadre de l'incontinence avec rupture sphinctérienne étendue, non accessible à une éventuelle réparation. Le sphincter anal artificiel n'est actuellement plus pris en charge par l'assurance maladie pour l'IA. Elle a tout d'abord été développée dans le cadre de l'incontinence urinaire par instabilité vésicale. Chez les patients présentant une IA sévère, la neuromodulation des racines sacrées (NMRS) permet une amélioration clinique significative dans 75 à 90 % des patients implantés de façon définitive. Ses indications, tout d'abord réservé à l'IA idiopathique, tend à s'élargir à d'autres étiologies de l'IA, en particulier une rupture sphinctérienne n'est actuellement plus considérée comme une contre-indication à la NMRS. En dernier recours, la colostomie peut se révéler une alternative.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Traitement, Incontinence anale, Neuromodulation des racines sacrées, Rééducation, Sphinctérorraphie
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