Ulcères de jambe réfractaires - 24/02/22
Résumé |
Les ulcères de jambe réfractaires sont définis comme un ulcère ne cicatrisant pas après un an de soins locaux. Leur impact sur la qualité de vie des patients est majeur, de même que l’impact médico-économique. L’incidence augmente avec l’âge de la population et 12 % des ulcères veineux ne seraient pas cicatrisés à 1 an. Plusieurs facteurs ont été décrits comme pouvant être associés à un ulcère réfractaire. Ces facteurs peuvent être liés aux comorbidités du patient (obésité, dénutrition, carences vitaminiques, tabagisme, cancer actif, diabète), à son environnement (déficience d’accès aux soins, facteurs démographiques, niveau socio-économique faible, conditions de vie difficiles) ou encore à l’étiologie de l’ulcère (artériopathie des membres inférieurs, œdèmes non contrôlés, hyperpression veineuse, surinfections). Ces facteurs sont additionnels et doivent tous être pris en charge afin de maximiser les chances de cicatrisation. L’enjeu est d’identifier de façon précoce les ulcères à risque de devenir réfractaires. On estime qu’un ulcère n’ayant pas diminué de 40 à 50 % de surface après 4 semaines de soins locaux adaptés doit être un signe d’alerte et faire orienter le patient dans une structure spécialisée. Cependant, il arrive que malgré la prise en charge optimale de tous ces facteurs, la cicatrisation ne soit pas obtenue, mettant en échec les professionnels de santé spécialistes. Il existe dans certains cas une cause identifiée mais difficile voire impossible à prendre en charge. C’est le cas par exemple des patients obèses avec une hyperpression veineuse centrale, des ulcères sur peau cicatricielle ou en cas de lipodermatosclérose sévère. Parfois, la cause est plus obscure. Il est alors nécessaire de répéter les explorations à visée étiologique à la recherche de maladies dermatologiques rares. Occasionnellement, une enquête poussée sur les conditions de vie, les habitudes du patient à domicile et les soins réalisés permet de trouver une explication à l’absence de cicatrisation. De nombreux protocoles de soins ont été proposés pour la prise en charge de ces ulcères réfractaires tels que les greffe cutanées, l’utilisation de certains produits topiques ou de systèmes innovants aidant à la cicatrisation. La recherche de mécanismes physiopathologiques pour comprendre ces ulcères et les prendre en charge est primordiale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ulcères de jambes, Hard-to-heal
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Vol 47 - N° S
P. S40 - mars 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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