Risques cardiovasculaires des inhibiteurs de JAK - 24/02/22
Résumé |
Les inhibiteurs de Janus kinase (JAK) appartiennent à une nouvelle classe thérapeutique modulant l’immunité et utilisée particulièrement dans la polyarthrite rhumatoïde (PR). Les inhibiteurs de JAK sont associés à un risque accru de zona. En ce qui concerne le risque tumoral, l’incidence du cancer du poumon et du lymphome s’est avérée élevée chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde traités par des inhibiteurs de JAK, alors que celle des cancers de l’intestin ou de l’utérus est plus faible. En ce qui concerne le risque d’événements thromboemboliques veineux, les inhibiteurs de JAK ont donné lieu à des taux élevés d’événements. Il faut noter que ces évènements thromboemboliques veineux sont plus susceptibles de se produire dans les populations atteintes de PR que dans la population générale. En outre, les patients dont l’activité de la maladie est plus élevée sont plus susceptibles de subir ces événements que les autres patients atteints de PR. L’agence du médicament américaine a émis un avertissement sur les effets cardiovasculaires associés aux inhibiteurs de JAK, notamment avec le tofacitinib. Cet inhibiteur de JAK a été comparé à un inhibiteur de TNF chez des patients atteints de PR âgés de plus de 50 ans et ayant des antécédents d’au moins un facteur de risque cardiovasculaire supplémentaire. Les résultats de l’essai clinique ont montré que le risque d’événements cardiovasculaires majeurs (MACE) était plus élevé chez ces patients âgés de plus de 65 ans et ayant déjà fumé sous tofacitinib qu’avec anti-TNF avec respectivement 0,91 pour 100 personnes-années pour le tofacitinib et de 0,73 pour 100 personnes-années pour le TNF. Pour les patients âgés de plus de 65 ans, anciens ou actuels fumeurs ou présentant d’autres risques cardiovasculaires, les inhibiteurs de JAK pourraient élever le risque de MACE. Des résultats de suivi post-commercialisation sont absolument nécessaires pour vérifier la sécurité cardiovasculaire des inhibiteurs de JAK, en particulier aux doses plus élevées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Jak, Inhibiteurs, Risque cardiovasculaire
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Vol 47 - N° S
P. S40 - mars 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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