Traitement des maladies hématologiques et thromboses artérielles - 24/02/22
Résumé |
La leucémie myéloïde chronique (LMC) est un syndrome myéloprolifératif chronique rare dont l’incidence est d’environ 1 cas par an pour 100 000 habitants. Cette maladie est caractérisée par une anomalie cytogénétique, le chromosome Philadelphie (Ph1) ou translocation réciproque t(9 ;22)(q34 ;q11), qui aboutit à la formation de deux gènes hybrides : BCR-ABL (sur le chromosome 22) et ABL-BCR (sur le chromosome 9). L’évolution naturelle de la maladie se déroule classiquement en trois phases successives : une phase chronique, une phase d’accélération, et une phase de transformation blastique, rapidement fatale en l’absence de traitement. Depuis les années 2000, l’avènement des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK), inhibiteurs compétitifs de l’adénosine triphosphate (ATP) indispensable à l’action de la kinase d’ABL, a bouleversé le traitement et le pronostic de la LMC. Si l’imatinib, ITK dit de « première génération », reste largement utilisé en première ligne de traitement, l’arrivée sur le marché du dasatinib, du nilotinib et du bosutinib a constitué une avancée importante pour les patients résistants ou intolérants à l’imatinib. Plusieurs études rétrospectives ont cependant démontré que le nilotinib, comparé à l’imatinib, augmentait le risque de survenue d’accidents artériels ischémiques. De même, le ponatinib, indiqué uniquement en cas de mutation de résistance BCR-ABLT315I, est associé à un risque augmenté d’évènements thrombotiques artériels et veineux. Le ponatinib ne doit donc pas être prescrit chez les patients présentant des antécédents d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral, à moins que le bénéfice attendu du traitement soit supérieur aux risques potentiels. L’état cardiovasculaire des patients initiant un traitement par nilotinib ou ponatinib doit être évalué et les facteurs de risque cardiovasculaires doivent être contrôlés. L’asciminib, inhibiteur allostérique qui inhibe de façon sélective l’activité de l’oncoprotéine BCR-ABL1, est en cours d’évaluation clinique chez des patients atteints de LMC en situation d’échec des ITK et semble associé à un profil de tolérance très favorable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Thrombose, Hémopathies
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Vol 47 - N° S
P. S20 - mars 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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