Les formes prolongées de la COVID-19 ou COVID long : formes cliniques et prise en charge - 08/01/22
Long COVID : clinical forms and management
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Au décours d'un épisode aigu de COVID-19 symptomatique, plus de 30 % des patients adultes ont encore des symptômes à 1-2 mois et 10 à 15 % à 6-8 mois. Il peut s'agir de symptômes persistants ou de nouveaux symptômes. Si les plus fréquents sont une fatigue sévère, une dyspnée et des signes neurocognitifs, de nombreux autres organes peuvent être atteints. Ces symptômes évoluent en général de façon fluctuante et sont souvent majorés par l'effort physique ou intellectuel. Avec le temps, ils évoluent de façon lente vers l'amélioration. L'absence de documentation virologique de l’épisode aïgu (la PCR n'ayant pu être faite et/ou la sérologie étant négative) n'exclut pas ce diagnostic. L'origine de ces symptômes n'est pas encore élucidée et certaines hypothèses sont en cours d'exploration, comme par exemple une persistance virale qui a été démontrée dans certains cas, une réponse inflammatoire notamment mastocytaire excessive, ou bien un défaut de l'immunité innée ou adaptative. Des facteurs génétiques et hormonaux sont possiblement associés. La prise en charge des patients doit être initiée dès le premier recours aux soins. Suite à une analyse approfondie des symptômes, des diagnostics seront portés et feront l'objet d'une prise en charge multidisciplinaire où les traitements symptomatiques et la rééducation tiennent une place importante. Si le recours à l'hospitalisation est rare, ces formes prolongées, maintenant appelées « COVID long », vont avoir un impact sociétal majeur nécessitant la mise en place de politiques publiques adaptées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
As a result of an acute symptomatic COVID-19 episode, more than 30% of adult patients still have symptoms at 1-2 months and 10-15% at 6-8 months. These may be persistent symptoms or new symptoms. If the most common are severe fatigue, dyspnea and neurocognitive signs, many other organs may be affected. These symptoms generally evolve in a fluctuating manner and are often aggravated by physical or intellectual effort. Over time they evolve slowly towards improvement. The lack of virological documentation (PCR could not be made at the initial episode and/or serology is negative) does not exclude this diagnosis. The origin of these symptoms is not yet clear: a viral persistence has been demonstrated in some cases, an inflammatory response including excessive mastocyte activation, a defect of innate or adaptive immunity are hypotheses being explored. Genetic and hormonal factors may be associated. Patient management must be initiated at the first point of care. Based on a thorough analysis of the symptoms, diagnoses will be made which leads to a multidisciplinary management where symptomatic treatments and rehabilitation are important. While hospitalization is rare, these protracted forms, now known as” long COVID”, will have a major societal impact requiring the implementation of appropriate public policies.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : COVID long, Symptômes, Diagnostic, Hypothèses physiopathologiques, Prise en charge
KEYWORDS : Long COVID, Symptoms, Diagnostic, Pathophysiologic hypotheses, Management
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