Antiviraux (hors virus de l'immunodéficience humaine et hépatites) - 05/01/22
pages | 10 |
Iconographies | 1 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Les antiviraux sont un élément essentiel de la pharmacopée anti-infectieuse. Si les antirétroviraux et les antiviraux dirigés contre les virus des hépatites B et C en constituent la composante majeure, plusieurs molécules antivirales sont aussi utilisées contre les infections à herpèsvirus, adénovirus, poxvirus, papillomavirus, coronavirus, pneumovirus et virus grippaux. Ces molécules ciblent dans leur majorité des enzymes virales impliquées dans la réplication des génomes viraux. Dans le cas des virus à acide désoxyribonucléique (ADN), la plupart des analogues nucléosidiques, tels que l'aciclovir, et les analogues nucléotidiques, tels que le cidofovir, nécessitent une phosphorylation intracellulaire préalable pour inhiber, par un mécanisme de compétition et éventuellement de terminaison, l'activité d'une ADN polymérase. Le foscarnet, analogue de pyrophosphate, exerce cette inhibition directement sans modification. Dans le cas des virus à ARN (acide ribonucléique) pour lesquels moins d'antiviraux sont disponibles que pour les virus à ADN, les inhibiteurs de neuraminidase ont montré leur efficacité contre les virus grippaux et des inhibiteurs d'ARN polymérase paraissent avoir une activité contre le severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2), coronavirus responsable de la covid-19. La spécificité d'action des antiviraux est en général étroite, limitée pour chaque molécule à quelques virus apparentés. Les autres limitations dans leur utilisation sont l'impossibilité à éradiquer les infections latentes, l'émergence de la résistance, les effets indésirables souvent liés à la relative toxicité cellulaire des molécules et le coût. Des progrès sont espérés tant dans l'activité antivirale des médicaments que dans leur tolérance clinique et le nombre des maladies virales traitées. En marge du développement des antiviraux proprement dits, les anticorps monoclonaux et le repositionnement d'autres médicaments anti-infectieux ayant une activité antivirale via des modifications du fonctionnement cellulaire sont aussi des pistes prometteuses. Il est essentiel que les impératifs économiques ne brident pas la dynamique de ce domaine très novateur de la médecine contemporaine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Analogue nucléosidique, Analogue nucléotidique, Inhibiteur de neuraminidase, ADN polymérase, Résistance, Cytotoxicité
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à ce traité ?