Patients atteints de BPCO recevant une triple thérapie, fixe ou libre : modalités d’initiation et persistance du traitement à partir des données issues de la base THIN® France (Étude OPTI) - 25/12/21
Résumé |
Introduction |
Les triples thérapies (TT) inhalées, associant LABA, LAMA et CSI, sont utilisées comme traitement de fond de la BPCO. Depuis 2018, il existe des TT avec un seul inhalateur. L’objectif principal de l’étude était de décrire les patients atteints de BPCO initiant une TT avec un seul (SITT) ou plusieurs (MITT) inhalateurs, selon l’origine de la prescription, pneumologue (PN) ou médecin généraliste (MG). L’objectif secondaire était de comparer la persistance (absence d’interruption du traitement>30jours) entre SITT et MITT.
Méthodes |
Étude observationnelle rétrospective sur base de données de santé ambulatoire en vie réelle THIN ® France, conforme au RGPD, intégrant l’historique de remboursement de la CNAM. Patients ≥40 ans atteints de BPCO, suivis par un MG ou un PN, avec initiation de la TT entre 01/07/17 et 01/01/20 et suivi pré-initiation ≥1 an. Tous les patients ont été informés de la possible réutilisation de leurs données et ne s’y sont pas opposés.
Résultats |
Au total, 1745 patients ont été inclus dans l’étude: âge moyen 69±11 ans, 58 % d’hommes et IMC moyen 27±5kg/m2. Médiane du diagnostic de BPCO 7 mois (IIQ 2,6–10,8) avant l’initiation de la TT et durée de suivi médiane après initiation de TT de 25 mois (IIQ 17–33). Principales comorbidités : hypertension artérielle (46,6 %), troubles du sommeil (35,8 %), troubles anxieux (30,1 %) et dépression (29,1 %) ; 22,8 % avaient un asthme associé. L’initiation de TT était faite dans 31,7 % des cas par un PN et dans 52,8% des cas par un MG. 71,9% des patients débutant une TT étaient préalablement sous bithérapie, 13,5% sous monothérapie et 14,6 % n’étaient pas traités. Une SITT a été initiée chez 406 patients (23,3%). Avant l’initiation de la TT, 47,2 % des patients présentaient ≥1 exacerbation sévère et/ou ≥2 exacerbations modérées et/ou une dyspnée persistante. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative de ce taux entre PN et MG, OR 1,02 (IC 95% 0,97–1,08). À un an, seuls 12,8 % des patients étaient persistants (Figure 1). La persistance était en moyenne de 3,6 mois sous MITT et 6,5 mois sous SITT. Le principal facteur prédictif de persistance était la prescription d’une SITT plutôt qu’une MITT, HR 1,63 (IC 95 % 1,42–1,85). La persistance était similaire quelle que soit la spécialité de l’initiateur (Figure 1).
Conclusion |
Cette étude montre que les modalités d’initiation des triples thérapies sont équivalentes entre PN et MG et une amélioration de la persistance sous SITT comparée aux MITT.
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Vol 14 - N° 1
P. 17-18 - janvier 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.