La pression positive est le traitement de référence de l’apnée obstructive du sommeil. Depuis quelques années, des appareils de PPC automatique (APAP) ont été développés. Ces appareils peuvent apporter un plus et faciliter la mise en place et le suivi du traitement par le prescripteur. Le fonctionnement de ces appareils diffère selon les fabricants. Différents bancs d’essai ont évalué les algorithmes de réaction des APAP lors de la simulation de différents événements respiratoires. Nous avons voulu dans ce travail évaluer le comportement des APAP lors de la simulation d’événements respiratoire et la présence de fuites non-intentionnelles (FNI). L’objectif est d’évaluer 3 APAP dans différentes conditions, en ajoutant des fuites non intentionnelles pour analyser le fonctionnement des algorithmes APAP lors de la simulation de différents événements respiratoires.

Le banc d’essai est constitué d’une résistance de Starling qui modélise les voies aériennes supérieures, une électrovalve qui simule la FNI et l’ASL5000 qui simule un poumon actif. Des apnées obstructives, des hypopnées, des apnées centrales et des ronflements ont été simulé sur 3 appareils APAP : ResMed AirSense 10, Philips DreamStation et Löwenstein Prisma 20A. Les scénarii duraient 15minutes, au cours desquelles 12 événements ont été réalisés à chaque fois.

En ajoutant des FNI, l’Airsense 10 n’a pas été capable de répondre correctement à l’apnée obstructive et à l’hypopnée, tandis que le Prisma 20a n’a pas été capable de répondre correctement à l’apnée obstructive et au ronflement. La DreamStation a fonctionné avec succès pour tous les événements, sauf pour le ronflement (Fig. 1).

Les trois APAP ont réagi différemment lors de la présence de FNI. Les différences de fonctionnement constatées pourraient affecter l’efficacité du traitement chez les patients atteints du syndrome d’apnée du sommeil et aider le clinicien à optimiser sa prise en charge.