Lymphome de Hodgkin de l'adulte - 23/12/21
Résumé |
Le lymphome de Hodgkin (LH) est une hémopathie maligne caractérisée par la présence de cellules de Reed-Sternberg, dont l'origine lymphoïde est démontrée mais dont la cause reste inconnue. Il représente 10 % des lymphomes et rassemble deux entités : le LH classique, touchant environ 2000 nouveaux patients en France par an, dont 80 à 90 % guérissent, et le LH nodulaire à prédominance lymphocytaire (anciennement dénommé paragranulome de Poppema-Lennert), beaucoup plus rare et dont plus de 95 % des patients guérissent. Le bilan d'extension précisant les territoires ganglionnaires et/ou viscéraux envahis, pour lequel la tomographie par émission de positons (TEP) est devenue incontournable, l'évaluation du volume tumoral et l'analyse des facteurs pronostiques sont des étapes essentielles pour définir le traitement nécessaire et en réduire les risques. C'est un lymphome de bon pronostic, dont la prise en charge reste spécialisée, comme en témoignent de nombreuses nouveautés apparues durant la dernière décennie, à la fois thérapeutiques et d'évaluation de la réponse au traitement. La radiothérapie exclusive n'est plus recommandée pour les stades localisés sans facteurs de risque. La chimiothérapie initiale est indiquée pour toutes les formes de LH classique ; le protocole ABVD (doxorubicine, bléomycine, vinblastine, dacarbazine) est le standard international. Le protocole à sept agents BEACOPP (bléomycine, étoposide, doxorubicine, cyclophosphamide, vincristine, procarbazine, prednisone) est utilisé dans les formes avancées sous sa forme « renforcée » (BEAesc). Au cours de la décennie 2010, il a été démontré que les stratégies guidées par l'imagerie métabolique couplée à l'imagerie morphologique permettent une optimisation du rapport bénéfices-risques du traitement. L'évaluation de la réponse à la chimiothérapie permet d'identifier les patients mauvais répondeurs, pour lesquels une modification du traitement prévu est nécessaire. Plusieurs problématiques restent d'actualité, notamment la gestion des effets secondaires immédiats de la chimiothérapie et de la radiothérapie ainsi que le suivi des effets à long terme des traitements de première ligne. Pour les patients en situation de progression ou de rechute après le traitement de première ligne, les nouveaux agents thérapeutiques tels que l'anticorps conjugué anti-CD30 (brentuximab vedotin) et les inhibiteurs de PD-1 ont apporté une amélioration significative de la survie et de nombreux essais s'efforcent de préciser leur place dans l'arsenal thérapeutique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Lymphome de Hodgkin, TEP, CD30, Anti-PD-1, Facteurs pronostiques
Plan
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