Thyroid cancer in the Democratic Republic of the Congo: Frequency and risk factors - 03/12/21
Cancer de la thyroïde en République Démocratique du Congo : fréquence et facteurs de risque
Highlights |
• | First study on thyroid cancer in DRC. |
• | High prevalence of thyroid cancer in DRC. |
• | Late diagnosis on clinical symptoms. |
• | Importance of anaplastic cancer in young patients. |
Abstract |
Background |
The prevalence of thyroid cancer is increasing steadily in most countries, partly due to better, earlier diagnosis. However, there is little data for developing countries, where the technical platform is often very limited, especially in Africa.
Objectives |
To assess the frequency of thyroid cancer in the Democratic Republic of the Congo (DRC) and to analyze the epidemiological, clinical, and ultrasound risk factors.
Material and methods |
This is a multicenter cross-sectional study of 594 patients operated on for a thyroid mass from 2005 to 2019, in 35 centers in the DRC and for whom histopathological analyses were performed.
Results |
The frequency of thyroid cancers in our cohort was 20%, mostly in patients over the age of 40 (62% of patients). These cancers were mainly diagnosed at the clinical stage, due to the presence of palpable masses. Papillary cancer was the most common (67.2% of patients), followed by follicular cancer (28% of cases). We found a high prevalence of anaplastic cancer (7.6%). These frequencies are probably the consequence of the fact that histopathological analyses are not systematically performed in the DRC, but mostly on tissues that the thyroid surgeons suspect to be malignant. Age ≥60 years, the presence of adenopathies upon palpation or on ultrasound, the solid nature and hypoechogenicity of nodules, the presence of macronodules and calcifications were the factors independently associated with the diagnosis of cancer in the study population.
Conclusions |
In this first study performed in the DRC, we have found that thyroid cancer is common. It is mainly detected at clinical stages, with patients over the age of 40 years and women being the most affected. The histopathology distribution differs from that in developed countries, with a lower prevalence of papillary cancer and a higher prevalence of the anaplastic type. In developing countries, it appears necessary to introduce the use of more precise diagnostic tools for thyroid cancer and also, to reinforce the improvement of known, controllable risk factors such as iodine deficiency.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Contexte |
La prévalence du cancer de la thyroïde est en augmentation constante dans la majorité des pays, notamment grâce à un meilleur diagnostic à un stade plus précoce. Cependant, il existe peu de données pour les pays en voie de développement où la plateforme technique est souvent bien plus limitée, particulièrement en Afrique.
Objectifs |
Évaluer la fréquence du cancer de la thyroïde en République Démocratique du Congo (RDC) et analyser les facteurs de risque épidémiologiques, cliniques et sonographiques.
Matériel et méthode |
Une étude transversale multicentrique comprenant 594 patients qui ont été opérés d’une masse au niveau de la thyroïde entre 2009 et 2015 dans 35 centres hospitaliers en RDC, avec analyses histopathologiques.
Résultats |
La fréquence de cancers thyroïdiens dans notre cohorte était de 20 %, majoritairement chez des patients de plus de 40 ans (62 %). Ces cancers ont été principalement diagnostiqués au stade clinique par la présence de masses palpables. Les cancers papillaires étaient les plus communs (67,2 %), suivis des cancers folliculaires (28 % des cas). Il a également été observé une forte prévalence de cancers anaplasiques de la thyroïde (7,6 %). Ces pourcentages sont probablement dus au fait que les analyses histopathologiques ne sont pas réalisées de façon systématique en RDC, mais en priorité sur les tissus suspectés d’être malins. Les facteurs indépendants associés au diagnostic du cancer de la thyroïde chez la population étudiée étaient: un âge supérieur ou égal à 60 ans, la présence d’adénopathies lors de la palpation ou de l’examen ultrason, la solidité et l’hypoéchogénicité des nodules, la présence de macronodules et de calcifications.
Conclusions |
Au cours de cette première étude réalisée en RDC, il a été trouvé que le cancer de la thyroïde est fréquent. Il est en majorité détecté au stade clinique, surtout chez des patients de plus de 40 ans et des femmes. La distribution histopathologique diffère de celle observée dans les pays développés par une prévalence plus faible des cancers papillaires et une prévalence plus élevée des cancers anaplastiques. Dans les pays en développement, il apparaît nécessaire d’introduire l’utilisation d’outils diagnostiques plus précis pour le cancer de la thyroïde et d’accentuer la surveillance des facteurs de risque connus et contrôlables comme la déficience en iode.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Thyroid nodule, Thyroid cancer, Epidemiology, Risk factors
Mots clés : Nodule thyroïdien, Cancer thyroïdien, Épidémiologie, Facteurs de risque
Plan
Vol 82 - N° 6
P. 606-612 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.