Anxiété, dépression, syndrome de catastrophisme et incapacité fonctionnelle dans la cervicalgie/névralgie cervico-brachiale commune - 27/11/21
Résumé |
Introduction |
Le rachis cervical est sans arrêt sollicité dans l’exécution d’une multitude de mouvements en relation avec le tronc. Cette hyper-sollicitation est source de cervicalgies et/ou de névralgies cervicobrachiales communes. Elles entraînent un inconfort, des douleurs, une limitation des mouvements pouvant aboutir à une incapacité temporaire de travail, voire à l’arrêt total de l’activité professionnelle. La chronicité de cette affection peut être source d’anxiété, dépression voire d’un syndrome de catastrophisme.
Objectif |
Étudier la relation entre anxiété, dépression, incapacité fonctionnelle et présence d’un syndrome de catastrophisme dans une population de patients souffrant de cervicalgie/NCB chronique commune.
Patients et méthodes |
Étude transversale descriptive et analytique menée du 15 octobre 2020 au 15 août 2021. Étaient inclus les patients suivis en consultations de rhumatologie pour cervicalgie/NCB chronique commune.
Résultats |
40 patients ont été inclus. Il s’agissait de 18 femmes (45 %) et de 22 hommes (55 %), soit un sex ratio de 1,22. L’âge moyen était de 50,93±14,92 ans avec des extrêmes de 20 et 83 ans. La durée moyenne de la cervicalgie était de 62,80±71,76 mois avec des extrêmes de 3 et 252 mois. La cervicalgie isolée (25 %) et la névralgie cervico-brachiale (37,5 %) étaient les principaux motifs de consultation. L’hypertension artérielle (45 %) était le principal antécédent noté. L’IMC moyen était de 27,13±3,77kg/m2 avec des extrêmes de 20,83 et de 36,04kg/m2. L’EVA moyen était de 07,07±1,02 avec des extrêmes de 5 et 10 sur 10. Un syndrome rachidien et une contracture musculaire étaient présents chez 87,5 % (n=35) et 90 % (n=36) des patients. Le test de Roger Bikelas, de Néri et de Valsava étaient présents dans respectivement (32,5 %, 15 % et 7,25 %). Une douleur neuropathique s’observaient chez 50 % des patients et dominée par les fourmillements. L’extension cervicale était douloureuse dans 90 % (n=36) des cas et limitée dans 72,5 % (n=29) des cas. La flexion cervicale était limitée dans 40 % (n=16) des cas et douloureuse dans 75 %(n=30) des cas. Une incapacité fonctionnelle cervicale légère, modérée, grave et complète se notait dans respectivement 32,5 % (n=13), 50 %(n=20), 15 % (n=6) et 2,5 %(n=1). La radiologie objectivait un cas de syndrome de Klippel-feil, 2 cas de spina bifida. L’anxiété et la dépression évaluées par l’échelle HAD était pathologique chez 72,5 % (n=29) et 52,5 % (n=21) des patients respectivement, avec des scores signant une anxiété et dépression très probable chez 55 % (n=22) et 40 %(n=16) respectivement. 45 % (n=18) des patients avaient un syndrome de catastrophisme. Il existait des corrélations positives entre EVA douleur cervicale et les scores d’anxiété/dépression (p=0,033/p=0,001). De la même façon il existe une corrélation positive entre EVA cervicale, durée de la cervicalgie et syndrome de catastrophisme (respectivement p=0,0056 et p=0,0102).
Conclusion |
L’anxiété, la dépression et le syndrome de catastrophisme sont des comorbidités fréquentes à prendre en compte dans les cervicalgies et névralgies cervico-brachiales communes.
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Vol 88 - N° S1
P. A89-A90 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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