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Apport de la séquence coronale STIR dans l’exploration par IRM des lomboradiculalgies d’allure mécanique - 27/11/21

Doi : 10.1016/j.rhum.2021.10.144 
V. Patarin 1, P.P. Arrigoni 1, B. Le Goff 2,
1 Service de radiologie, C.H.U. Hôtel Dieu, Nantes 
2 Service de rhumatologie, C.H.U. Hôtel Dieu, Nantes 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Un complément d’exploration par séquence coronale STIR est parfois réalisé dans l’exploration des lomboradiculalgies mécaniques en IRM. Ces séquences peuvent être une aide au diagnostic, mais augmentent le temps d’examen et peuvent faire découvrir fortuitement d’autres lésions sans rapport avec la symptomatologie. Son utilisation systématique reste controversée. Notre objectif était d’évaluer la valeur diagnostique de la séquence coronale STIR dans les lomboradiculalgies d’allure mécanique et de rechercher des facteurs associés à son intérêt.

Patients et méthodes

Cette étude observationnelle rétrospective monocentrique porte sur une série d’IRM réalisées en 2019 pour lombalgie et/ou de radiculalgie d’allure mécanique. Les patients mineurs ont été notamment exclus. Les IRM ont été réalisées sur 3 appareils 1,5T et tous les patients bénéficiaient de séquences 3D-T2, sagittales T1 et coronales STIR.

Résultats

Sur les 600 IRM lombo-sacrées de 2019, 443 patients ont été inclus, avec une légère prédominance féminine (55,5 %), un âge moyen de 53,5 ans et une lombosciatique comme motif principal d’examen (60,3 %). Les pathologies rachidiennes mécaniques non congestives étaient le principal diagnostic évoqué (89,4 %). Le STIR mettait en évidence au moins une anomalie chez 294 patients, ceux-ci étant plus âgés (en moyenne 56,2 ans vs 48,1 ans ; p<0,001). Les anomalies mises en évidence sur le STIR étaient considérées comme cliniquement pertinentes pour 162 patients. Il s’agissait majoritairement de discarthrose congestive de type MODIC 1 (n=141). Les patients avec une lombosciatique avaient moins de risque d’avoir une anomalie pertinente en STIR (64,4 % vs 53,1 % ; p=0,037). Pour 8 patients (1,8 %), le diagnostic a pu être posé uniquement grâce au STIR, les autres séquences ne permettant pas de détecter les anomalies. Il s’agissait notamment d’un lymphome diffus, un hématome du psoas et deux fractures de contrainte. Les patients présentant une lombocruralgie ou une lombofessalgie avaient plus de chance d’avoir un diagnostic fait uniquement sur le STIR (37,5 % vs 14,7 % et 25,0 % vs 2,3 % ; p<0,001). Enfin, 229 lésions ont été découvertes fortuitement chez 191 patients, et étaient visibles uniquement en STIR chez 169 patients. La majorité était considérée bénigne et concernait l’appareil musculo-squelettique (n=130).

Conclusion

Notre étude montre que la séquence coronale STIR a 2 grands intérêts. Elle permet de classer des discopathies comme étant congestives quand les séquences sans saturation de graisse ne le font pas. Ensuite, elle permet de poser des diagnostics non vus sur les autres séquences dans un faible nombre de cas (1,8 %) mais modifiant significativement la prise en charge du patient. La présentation clinique sous la forme d’une lombocruralgie ou une lombofessalgie augmente ses chances d’être rentable. Au de ces données, elle semble donc intéressante en complément d’exploration d’une lomboradiculalgie en pratique courante.

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Vol 88 - N° S1

P. A89 - décembre 2021 Retour au numéro
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