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Les ruptures de la coiffe des rotateurs chez le sujet âgé : spécificités en IRM - 27/11/21

Doi : 10.1016/j.rhum.2021.10.072 
O. Jelassi 1, , S. Benzarti 2, S. Jriri 3, M.A. Triki 4, N. Naouar 4, K. Bouattour 4, T. Mouelhi 4, M.L. Ben Ayache 4
1 Médecine physique et réadaptation, centre hospitalo-universitaire Sahloul, Sousse, Tunisie 
2 Chirurgie orthopédique et traumatologie, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie 
3 Rhumatologie, hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie 
4 Chirurgie orthopédique et traumatologie, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les spécificités anatomopathologiques des ruptures de la coiffe des rotateurs (CDR) chez le sujet âgé sont rarement débattues dans la littérature. Notre travail avait pour objectif de définir les caractéristiques des ruptures de la CDR en IRM chez les patients âgés de plus de 70 ans, et de comparer ces caractéristiques avec celles des patients de moins de 50 ans.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective comparative sur une période de 12 ans, portant sur des patients opérés pour rupture de la CDR. Le premier groupe (G1) comprend les patients âgés de moins de 50 ans, et le deuxième groupe (G2) comprend les patients âgés de plus de 70 ans. Nous avons recueilli les données des IRM préopératoires à savoir le degré de rétraction de la rupture selon la classification de Patte, le stade de dégénérescence graisseuse selon la classification de Goutallier et le signe de la tangente de Zanetti.

Résultats

Nous avons colligé 90 patients répartis en deux groupes (G1 et G2), chacun comprenant 45 patients. L’âge moyen des patients du groupe G1 était égal à 45,6 ans (±2,1), celui des patients du groupe G2 était de 73,1 ans (±4,3). Une cause traumatique a été retrouvée chez 15 patients du groupe G1 et chez neuf patients du groupe G2 (p=0,153). Chez le groupe G2, la rétraction tendineuse était au stade 2 dans 46,7 % des cas. La dégénérescence graisseuse était plus marquée dans le groupe G2 (p=0,018). L’amyotrophie était plus fréquente dans le groupe G2 par rapport au groupe G1 (p=0,011). Il n’y a pas de différence significative entre les groupes G1 et G2 concernant l’importance de la rétraction des tendons de la CDR (p=0,15). L’arthrose acromio-claviculaire était plus fréquente dans le groupe G2 (p=0,049).

Discussion

Il a été démontré que les patients âgés de plus de 60 ans sont deux fois plus à risque d’avoir une rupture large de la CDR, et trois fois plus de risque de développer une rupture massive comparativement aux sujets jeunes. Ces constatations sont en accord avec nos résultats. De plus, la rétraction au cours des ruptures de la CDR est connue d’être plus importante chez le sujet âgé par rapport au sujet jeune, ce qui pourrait être à l’origine d’une infiltration graisseuse et une atrophie musculaire plus évoluées chez le sujet âgé. Par ailleurs, l’arthrose acromio-claviculaire est souvent associée à la rupture de la CDR chez le sujet âgé avec une fréquence estimée à 81 %.

Conclusion

Chez le sujet âgé, la dégénérescence graisseuse ainsi que l’amyotrophie du sus-épineux étaient plus importantes, avec une tendance à des ruptures plus rétractées, ce qui pourrait rendre les possibilités de réparation tendineuse plus délicates. Une interprétation des IRM de l’épaule chez le sujet âgé suivant des critères plus standardisés est primordiale pour une meilleure évaluation et orientation thérapeutique.

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Vol 88 - N° S1

P. A48-A49 - décembre 2021 Retour au numéro
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