Connaissances et croyances de la goutte chez des patients goutteux : à propos de 79 cas - 27/11/21
Résumé |
Introduction |
La prévalence de la goutte augmente à cause du vieillissement de la population mais aussi à cause des changements des habitudes alimentaires, avec notamment une augmentation de la consommation de boissons sucrées, riches en fructose. C’est dans ce cadre s’inscrit ce travail qui vise à identifier les connaissances et les croyances des patients concernant la goutte et sa gestion.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive transversale ayant pour objectif d’étudier les connaissances et les croyances des patients envers la goutte.
Nous avons inclus les patients hospitalisés dans notre service pour goutte de 2009 jusqu’au 2020. Nous avons recueilli les données démographiques, les antécédents personnels, les comorbidités, les caractéristiques cliniques et les traitements à partir des dossiers médicaux archivés. Pour atteindre notre objectif, nous avons utilisé un questionnaire téléphonique adressé aux patients goutteux à propos des connaissances de la goutte, son traitement et son régime alimentaire.
Résultats |
Durant la période de l’étude, 79 patients ont été inclus. Il s’agissait de 73 % d’hommes et de 27 % de femmes (sex-ratio=3,2). La moyenne d’âge était de 65,7±13,42 ans. La tranche d’âge la plus touché par la goutte était : 60–69 ans (34 %). Soixante-cinq pour cent des patients étaient d’origine « urbaine » par contre (35 %) d’origine « rurale ». Trente-six patients (45,5 %) avaient un niveau d’étude secondaire, vingt patients (25,4 %) avaient un niveau primaire, quatorze patients (17,7 %) avaient un niveau universitaire et neuf patients (11,4 %) des analphabètes. Trente-deux patients (40,5 %) avaient des comorbidités. La maladie rénale chronique et l’artériopathie des membres inférieurs étaient les comorbidités les plus fréquentes (9 %) chacune, puis l’HTA dans (8 %) des cas suivis par l’obésité dans 5 % des cas et le diabète dans 4 % des cas. Parmi les 79 patients, quarante-huit (62 %) prenaient un traitement hypouricémiant.
Soixante-dix-sept patients connaissaient la goutte (97,5 %).
Vingt-sept patients (34,2 %) connaissaient les méthodes de diagnostic de la goutte et seulement 6,3 % connaissaient le taux normal d’acide urique. Aussi quarante et un patients (52 %) connaissaient le traitement de crise alors que seulement 27,8 % connaissaient qu’il existe un traitement hypouricémiant. La cause de la goutte était connue par 67 % des patients. Quarante-sept pour cent des patients croyaient que les médecins ne consacrent pas suffisamment de temps pour les informer. Quatre-vingts pour cent des patients souhaitent en savoir plus les causes de la goutte et l’alimentation.
Alors que 100 % des professionnel de la santé ne donnaient aucune explication concernant la modalité de prise de médicaments et ses effets indésirables.
Conclusion |
On estime que l’amélioration des connaissance et croyances des patients envers la goutte passe par une plus grande attention pour le temps consacré à l’information des patients et leur expliquer le traitement et ses effets indésirables.
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Vol 88 - N° S1
P. A41 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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