Étiologie de la polyarthrite du sujet âgé dans le service de rhumatologie au CHU Point G de Bamako - 27/11/21
Résumé |
Introduction |
Il y a une difficulté diagnostique des polyarthrites chez le sujet âgé, accrue par l’existence fréquente de pathologies associées, l’aspect souvent trompeur des rhumatismes à début tardif et l’existence de pathologies articulaires propres aux sujets âgés [1 ]. Le manque de données sur l’étiologie des polyarthrites chez le sujet âgé à Bamako a motivé cette étude.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective sur seize ans [01/01/05–31/12/20], sur dossiers médicaux de patients de plus de 60 ans vus en consultation dans le service de rhumatologie pour polyarthrite. La fiche d’enquête anonyme et l’accès limité garantissaient la confidentialité.
Résultats |
Au total, 1788 dossiers de patients ont été recensés, soit 11,96 % des consultants. La plupart était des femmes (60,2 %), en majorité au foyer (48,2 %). L’âge moyen était de 71,5 ans avec des extrêmes de 60 et 96. Les antécédents médicaux retrouvés dans 54 % des cas étaient dominés par l’arthrose et la goutte chez respectivement 88,26 % et 8,7 % des patients. La polyarthrite était inaugurale dans 15,94 % des cas, d’emblée déformante chez 8,07 % des patients. Une atteinte viscérale était retrouvée dans 5,26 % des cas. Les modifications radiographiques inflammatoires sur terrain arthrosique étaient constatées chez 23,5 % des patients. Les anticorps antinucléaires (ANA Screen) existaient chez 24,7 % des patients. Un syndrome inflammatoire biologique était présent chez 62,11 % des patients. La consultation tardive diffère le diagnostic. En cause de la polyarthrite, la goutte dans 66,52 % des cas ; la polyarthrite rhumatoïde dans 21,03 % des cas ; le lupus dans 6,44 % des cas. Six cas de syndrome paranéoplasique étaient retrouvés. L’Allopurinol était le traitement de fond de la goutte en l’absence de contre-indication. Dans la plupart des cas, le méthotrexate en monothérapie était le traitement de première ligne des rhumatismes inflammatoires chroniques, associé à une corticothérapie à faible dose (5mg).
Discussion |
Nos résultats contrastent avec ceux de G. Jean-Baptister [2 ] qui trouve que la polyarthrite rhumatoïde (PR) est le diagnostic le plus fréquent (34 %), suivie de la pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) et la maladie de Horton.
Conclusion |
L’étiologie de la polyarthrite du sujet âgé est dominée par la goutte et la polyarthrite rhumatoïde à Bamako.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 88 - N° S1
P. A303 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?