Intérêt de la rééducation fonctionnelle dans la capsulite rétractile chez les diabétiques - 27/11/21
Résumé |
Introduction |
La capsulite rétractile de l’épaule est une affection bénigne. Son évolution est souvent spontanément favorable en 1 à 3 ans ; mais elle peut être beaucoup plus longue et sa guérison plus aléatoire chez les diabétiques. Le but de notre travail est d’étudier le profil épidémio-clinique de la capsulite rétractile dans la population diabétique et d’évaluer notre prise en charge.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients diabétiques présentant une capsulite rétractile de l’épaule suivis au service de rhumatologie. Nous avons mesuré les caractéristiques générales. L’évaluation clinique était réalisée avant et après la prise en charge (rééducation, infiltration de corticoïdes). On s’est basée sur les scores de EVA et fonctionnel de constant afin d’évaluer la réponse thérapeutique.
Résultats |
Nous avons colligé 12 patients dont la médiane d’âge était de 55 ans. Le sex-ratio était de 1,27. 54 % des cas avaient un diabète de type 1 et 46 % de type 2. Tous nos patients avaient bénéficié de séances de rééducation : 3 séances hebdomadaires avec une moyenne de 30 séances. 8 patients avaient reçu une infiltration cortisonique. Nous avons noté une amélioration statistiquement significative de la douleur, de la mobilité articulaire dans tous les secteurs et du score de Constant modifié en fin de traitement (p<0,05). Cette amélioration était significativement meilleure surtout pour la rotation interne.
Discussion |
Le but de la rééducation d’une capsulite articulaire est toujours de distendre la capsule s’étant rétractée. Il est aussi possible de soulager une capsulite rétractile de l’épaule grâce à de l’ostéopathie. La prise en charge purement kinésithérapique de la capsulite rétractile associe des séances de mobilisations au-delà du seuil de douleur et une auto-rééducation contrôlée, se basant sur trois principes fondamentaux, d’abord, l’éducation du patient ensuite une une kinésithérapie bien codifiée comprenant 3 séances hebdomadaires de mobilisations passives manuelles, et enfin une auto-rééducation contrôlée se basant sur des exercices effectués par le patient seul, à domicile, au moins 3 fois par jour. La réussite de cette rééducation repose sur les règles suivantes notamment la gestion de la douleur, l’éfficacité du traitement de la douleur, la motivation du patient à l’auto-rééducation et enfin l’adaptation au stade évolutif de la capsulite : les phases hyperalgiques, les phases d’accalmie, les phases de régression transitoire des amplitudes.
Conclusion |
À ce jour, il existe peu de preuve à propos de l’efficacité de lakinésithérapie, bien que ce traitement demeure celui de première intention. De même, il n’existe pas encore de consensus quant aux techniques les plus adaptées à la prise en charge de cette pathologie. Néanmoins nos résultats suggèrent l’efficacité du traitement rééducatif pour les capsulites rétractiles. Cette prise en charge doit être précoce et régulière avec un équilibre de la glycémie afin d’obtenir une réponse optimale au traitement.
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Vol 88 - N° S1
P. A295 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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