La scapulalgie est fréquente en pratique rhumatologique. L’échographie occupe une place de plus en plus importante dans sa prise en charge. Cette étude avait pour objectif de décrire l’apport de l’échographie dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la scapulalgie en pratique quotidienne de rhumatologie.

Nous avons mené une étude transversale prospective allant du 1^er février 2020 au 31 janvier 2021 chez des patients vus en consultation de rhumatologie pour une scapulalgie non traumatique, ayant bénéficié d’une radiographie standard de l’épaule, et chez qui l’indication d’un geste de rhumatologie interventionnelle avait été posée. Sur le plan clinique, le conflit sous-acromial était définit par la positivité d’une des manœuvres de Neer, de Yocum ou de Hawkins. Le syndrome acromio-claviculaire est présent en cas de positivité du cross-arm test, de la manœuvre de Paxinos ou de O’brien. Nous avons d’abord effectué une échographie diagnostique de l’épaule, et effectuer ensuite le geste indiqué sous guidage échographique. Nous avons par ailleurs évalué la durée de réalisation du geste, l’évolution de la douleur et la présence d’éventuelles complications lors du suivi pendant un mois.

(Tableau 1) 1L’âge moyen des 35 patients inclus dans l’étude était de 48,9 ans (extrêmes 21–87) et le sex-ratio était de 0,75. La durée moyenne du geste était de 28,3min pour la ponction fragmentation lavage des calcifications, et de 7,1min pour les autres. Une baisse significative (p=0,04) de la douleur était notée dès j7 sans aucune complication observée.

L’échographie ostéoarticulaire diagnostique et interventionnelle est une pierre angulaire dans la prise en charge de la scapulalgie en pratique quotidienne de rhumatologie.