Répartition géographique de la prévalence et de l’incidence de la spondyloarthrite et des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin en France entre 2008 et 2018 - 27/11/21
Résumé |
Introduction |
L’épidémiologie et la répartition géographique des spondyloarthrites (SpA) et des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) a rarement été décrite en France. Nous avons évalué la prévalence et l’incidence des SpA et des MICI en France métropolitaine et comparer leur répartition géographique en 2008 et 2018.
Matériels et méthodes |
Les prévalences standardisées sur l’âge et le sexe ont été collectées à partir des données disponibles sur le site de l’assurance maladie française concernant les patients en affection de longue durée (ALD) 27 (SpA) et 24 (MICI). Les données des 31 décembre 2008 et 2018 ont été recueillies. Les données nationales sont disponibles par diagnostic et les données par département ne concernent que l’ensemble des patients bénéficiant d’une ALD donnée. Une analyse de tendance temporelle des prévalences a été réalisée à l’aide d’une régression joinpoint. Les distributions géographiques des différentes expositions ont été extraites du site internet de Santé Publique France.
Résultats |
La prévalence nationale de la SpA était estimée à 0,11 % en 2008 (43,8 % de femmes, âge moyen de 50 ans) et 0,27 % en 2018 (54 % de femmes, âge moyen de 53 ans). L’analyse de tendance temporelle a révélé une variation annuelle moyenne (VAM) de 7,09 % de 2008 à 2015 et de 22,21 % de 2015 à 2018. La prévalence nationale des MICI était estimée à 0,19 % en 2008 (55,6 % de femmes, âge moyen 46 ans) et 0,27 % en 2018 (55 % des femmes, âge moyen 49 ans). L’analyse des tendances temporelles a révélé une VAM de 4,36 % entre 2008 et 2018 (Fig. 1). Contrairement aux SpA, la distribution géographique de la prévalence des MICI semble similaire à celle du tabagisme.
Discussion |
Les prévalences de SpA retrouvées dans cette étude sont inférieures à celles de la littérature : 0,27 % contre 0,43 %. Ceci peut s’expliquer car tous les patients atteints de SpA ou de MICI ne sont pas inscrits en ALD.
Conclusion |
Le gradient nord-sud dans la distribution des MICI en France métropolitaine n’est pas retrouvé dans les SpA. Malgré une prévalence croissante, ces distributions semblent stables dans le temps suggérant un rôle important des facteurs environnementaux dans l’expression de ces maladies proches.
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Vol 88 - N° S1
P. A29 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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