Les patients atteints de rhumatisme psoriasique sont-ils traités de manière optimale autour du monde ? Disparités entre pays dans le rhumatisme psoriasique : une analyse de 410 patients provenant de 13 pays - 27/11/21
Résumé |
Introduction |
Dans le rhumatisme psoriasique (RP), les recommandations de l’EULAR sont de viser la rémission ou une faible activité de la maladie. Il existe désormais de nombreux traitements, bien que certains soient coûteux et ne soient pas disponibles dans tous les pays. Le pays de prise en charge des patients, et en particulier le produit intérieur brut (PIB)/habitant peut donc avoir une influence sur le RP, à l’instar de la polyarthrite rhumatoïde ou des spondyloarthrites [1 ]. Bien que les patients présentant une forte activité de la maladie soient éligibles pour des biothérapies, ils peuvent ne pas être en mesure de bénéficier de ces traitements efficaces dans tous les pays de manière égale.
L’objectif de cette analyse était d’explorer le taux de patients atteints de RP présentant une activité de la maladie modérée à élevée et ne recevant pas de biothérapies dans les différents pays.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une analyse transversale de l’étude observationnelle ReFlaP (NCT03119805) [2 ]. Des patients adultes atteints de RP avéré et provenant de 13 pays ont été recruté de manière consécutive. Les pays ont été classés en terciles selon leur PIB/habitant (tercile de PIB/habitant les plus bas : Brésil, Turquie, Russie, Roumanie, Estonie ; 2e tercile : Espagne, Italie, Royaume-Uni, France ; tercile de PIB/habitant les plus élevés : Canada, Allemagne, États-Unis et Singapour). Le taux de patients présentant une activité significative de la maladie (score DAPSA>14) et n’ayant pas de prescription de biothérapies en cours a été analysé par pays et par tercile de PIB/habitant par des tests paramétriques. Il n’y a pas eu d’imputation de données manquantes.
Résultats |
Sur les 459 patients inclus, 410 avaient des données complètes pour la prise de traitement : l’âge moyen était de 52,3 ans, la durée moyenne de la maladie de 10,1 ans et il y avait 50,6 % d’hommes. Le taux global de patients ayant un score DAPSA>14 et pas de prescription de biothérapie était de 18,5 % (76/410). Ce taux était beaucoup plus élevé dans les pays à faible PIB/habitant (29,7 %, 15,0 % et 14,7 % du tercile de PIB/habitant le plus bas au plus haut, p=0,004, Fig. 1). À noter, 40 de ces 76 patients (52,6 %) ont reçu une intensification de traitement à la visite.
Conclusion |
Les patients atteints de RP originaires des pays ayant les PIB/habitant les plus faibles et ayant une activité de la maladie significative étaient moins fréquemment traités par biothérapie. Un accès équitable aux biothérapies pour tous les patients devrait être promu, peu importe leur pays d’origine.
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Vol 88 - N° S1
P. A28-A29 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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