Coxite au cours de la polyarthrite rhumatoïde: à propos de 26 observations - 27/11/21
Résumé |
Introduction |
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est un rhumatisme inflammatoire chronique caractérisé par des manifestations articulaires et extra-articulaires mais rarement avec coxite qui engage le pronostic fonctionnel. Notre but est de décrire ses caractéristiques cliniques et radiologiques, et de préciser le terrain de sa survenue.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive effectuée au service de Rhumatologie de l’hôpital universitaire Farhat Hached Sousse Tunisie sur une période de 15 ans (2006–2020), ayant colligée les dossiers de patients atteints de PR répondant aux critères de l’ACR/EULAR 2010. Les données cliniques, biologiques et radiologiques ont été recueillies. L’activité de la PR a été évaluée par le DAS28 VS. Le retentissement fonctionnel a été évalué par le Health Assessment Quality (HAQ). L’évaluation du retentissement fonctionnel de la hanche a été faite par l’indice Algo Fonctionnel de Lesquene (IAFL).
Résultats |
Il s’agit de 26 PR (20 femmes, 6 hommes) d’âge moyen=48,04±16,1 ans. Le délai moyen d’apparition de coxite était de 4,8±3,5 ans. La plupart des femmes étaient mariées, des femmes au foyer avec un niveau intellectuel bas (17/26). La plupart des patientes étaient en surpoids avec un indice de masse corporelle moyen=29,2±6,01kg/m2. La coxite était unilatérale chez 15 patients souvent du côté droit, l’IAFL était en moyenne de 15,6±4,8. À la biologie, un syndrome inflammatoire biologique était présent chez la plupart des patientes avec une vitesse de sédimentation en moyenne de 55,2±38,5mm. Il s’agit d’une PR séropositive chez 16 patients. La majorité des patients avaient une maladie active avec un DAS28 VS moyen=5,6±1,29 et handicapante avec un HAQ moyen=1,54±0,78. À la radiographie du bassin de face la coxite était pseudo-arthrosique (20/26), pseudo-rhumatoïde (4/26) et débutante (2/26). À côté du traitement symptomatique et de la rééducation fonctionnelle, nous avons eu le recours à des boli de méthylprednisolone dans 17/26 cas. L’évolution était marquée par l’amélioration de la mobilité de la hanche (5 patients), la stabilité (10 patients), et l’aggravation (11 patients) nécessitant le recours à la synoviorthèse (3 patients) et à la chirurgie par la mise en place d’une prothèse totale de la hanche (8 patients).
Conclusion |
Au cours de la PR, l’apparition de coxite n’est pas aussi fréquente comme c’est le cas des spondyloarthrites. Elle est souvent unilatérale altérant ainsi la qualité de vie des patients et nécessite des dépenses socioéconomiques importante de la part des états d’où l’intérêt de dépistage précoce.
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Vol 88 - N° S1
P. A247 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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