Profil lipidique au cours de la polyarthrite rhumatoïde - 27/11/21
Résumé |
Introduction |
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est un facteur de risque cardiovasculaire aussi important que le diabète. L’inflammation chronique, le syndrome métabolique et la dyslipidémie jouent un rôle athérogène majeur. L’objectif de notre travail était d’évaluer les perturbations lipidiques au cours de la PR et d’étudier.
Patients et méthodes |
Etude rétrospective descriptive colligeant 82 patients atteints de PR. Tous les patients ont bénéficié du dosage de la protéine C réactive (CRP), du cholestérol (CT) et du triglycéride (TG). Le dosage du HDL-cholestérol (HDL) et du LDL-cholestérol (LDL) était réalisé chez 22 patients. L’indice athérogène (CT/HDL) a été calculé (élevé si>4,85). L’activité de la maladie a été évaluée par le score DAS28(CRP).
Résultats |
Il s’agit de 62 femmes et de 20 hommes (sex ratio=0,32). L’âge moyen était 54 ans [27–79 ans]. La durée moyenne de l’évolution de la maladie était de 9 ans [0,1–37 ans]. Les facteurs de risque cardiovasculaires étaient : diabète dans 22 % des cas (n=18), obésité dans 18 % des cas (n=15), hypertension artérielle dans 15 % des cas (n=12), tabagisme dans 11 % des cas (n=9). Le taux moyen de la CRP était 27±33mg/dl. Le score de DAS28(CRP) moyen était de 4,72±1,5. Le bilan lipidique avait conclu à une dyslipidémie dans 74,4 % des cas (n=61). L’hypolipidémie était le trouble le plus fréquent (48,8 %). L’hyperlipidémie était retrouvée dans 20 cas (25,6 %) : 14 cas d’hypercholestérolémie (17,1 %),17 cas d’hypertriglycéridémie (20,7 %). Parmi eux, 15 patients ne recevaient aucun traitement anti-lipidique. Onze cas avaient une diminution du HDL et 2 cas avaient une augmentation du LDL. Six patients parmi 22 avaient un indice athérogène élevé. Les patients ayant un DAS28(CRP)>3,2 avaient un indice athérogène moyen plus élevé (4,25 vs 3,7 ; p=0,5). Les patients sous une biothérapie (n=38) avaient un indice athérogène moyen plus bas que ceux sous traitement non biologique (3,8 vs 4,31 ; p=0,6).Il existe une corrélation significative entre la CRP et le cholestérol (r=-0,25, p=0,02) et la CRP et le HDL (r=-0,052, p=0,01). De même le LDL est corrélé avec la durée d’évolution de la maladie (r=0,44 p=0,04). En revanche il n’existe pas de corrélation significative entre la dose de la corticothérapie et les différents paramètres du bilan lipidique.
Discussion |
L’hypocholestérolémie et la diminution du HDL sont fréquentes au cours de la PR avec une augmentation de l’indice athérogène. Ceci peut être expliqué par la diminution du transport du cholestérol et par le HDL qui devient pro-inflammatoire lors d’une maladie active [1 ].
Conclusion |
La perturbation des paramètres lipidiques au cours de la PR est un véritable paradoxe lipidique avec une diminution du cholestérol total et du HDL. Une maladie ancienne et un score d’activité élevé sont les principaux facteurs.
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Vol 88 - N° S1
P. A206 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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