Prévalence de la cachexie dans une population de femmes marocaines atteintes de la polyarthrite rhumatoïde - 27/11/21
Résumé |
Introduction |
l’objectif de notre travail est d’évaluer la composition corporelle chez les femmes atteintes d’une polyarthrite rhumatoïde (PR) par rapport à des témoins sains.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude cas-témoins sur 112 patientes atteintes d’une PR selon les critères de classification 2010 de l’American College of Rheumatology/European League Against Rheumatism pour la PR ; et 224 femmes en bonne santé du même âge. Les résultats de la composition corporelle et de la densité minérale osseuse (DMO) ont été obtenues par l’absorptiométrie biphotonique à rayons X (DXA). La cachexie rhumatoïde (CR) était définie par un indice de masse maigre (IMM) inférieur au 10e centile et un indice de masse grasse (IMG) supérieur au 25e centile par rapport au groupe témoin. Nous avons effectué une comparaison entre les patientes atteintes de PR et les témoins sains, puis nous avons réalisé une régression multiple à la recherche des facteurs associés à la CR.
Résultats |
La prévalence de la CR était de 42,85 % tandis que l’indice de masse corporelle (IMC) moyen était le même dans les deux groupes. Les patientes atteintes de la PR avaient une masse grasse plus élevée et une masse maigre plus faible par rapport aux témoins sains. Dans notre population, 78,60 % des patientes étaient sous méthotrexate et 12,50 % sous anti-TNF. La comparaison entre les patientes avec et sans CR a montré que les patients avec une CR ont une activité élevée de la maladie, avec présence de plus d’érosions osseuses. La régression a montré que la CR était significativement associée aux érosions osseuses et à l’activité de la maladie (OR à 33,31 (8,42–131,70) et 8,98 (1,64–49,20) respectivement), indépendamment de l’âge, de la vitesse de sédimentation des érythrocytes, de la protéine C-réactive, de la durée de la maladie, de la dose cumulative de stéroïdes, et de l’utilisation de traitements de fonds classiques ou bien biologiques.
Conclusion |
Notre étude a montré que près de la moitié de nos patientes ayant une PR ont une CR même avec un IMC élevé. La CR dans notre travail est associée à la présence d’une activité élevée de la maladie, et la présence des érosions osseuses.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 88 - N° S1
P. A150-A151 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?