Mise au point sur l'athérectomie rotationnelle à haute vitesse par Rotablator en 2021 et données du registre France PCI - 26/11/21
Focus on high speed rotational atherectomy by Rotablator in 2021 and datas from France PCI registry
Résumé |
Mise au point dans la fin des années 80, l'athérectomie rotationnelle a suscité beaucoup d'espoir par son principe innovant d'abrasion sélective, permettant une réduction (et non plus simple redistribution) du volume de plaque athéroscléreuse, tout en épargnant les tissus sains. Longtemps boudé pour ses résultats décevants en matière de resténose, le Rotablator s'est finalement réaffirmé dans les années 2000 ; ère de l'avènement des stents actifs, de l'essor de l'angioplastie coronaire et donc de l’émergence de lésions complexes. En effet, le Rotablator a démontré un bénéfice indéniable dans la préparation (avant stenting) des lésions complexes (type C) et calcifiées, avec un taux de succès procédural avoisinant les 95 %. Si ces lésions ne représentent qu'un faible pourcentage d'angioplasties coronaires (2-3 %), elles demeurent une impasse technique de l'angioplastie par ballonnet, érigeant le Rotablator en traitement de choix de ces lésions résistantes. Des données de registre attestent de la sécurité de cette thérapie en vie réelle, avec un taux de complications péri-procédurales et de mortalité intra-hospitalière comparable à l'angioplastie conventionnelle (registre France PCI). Toutefois, certaines complications spécifiques, rares mais graves (blocage de fraise, rupture de guide, perforation coronaire), justifient des équipes entrainées, une connaissance parfaite du matériel et un respect rigoureux des bonnes pratiques. En 2018, l'essor concurrentiel d'une nouvelle technique d'athérectomie par lithotripsie intravasculaire (Shockwave) a coïncidé avec un début de diminution d'activité du Rotablator (constatation biaisée par une baisse générale d'activité générée par la pandémie Covid). Cet enrichissement de gamme thérapeutique révolutionne le traitement des lésions calcifiées, tendant vers un ciblage fin des indications, fonction notamment de l'anatomie de distribution du calcium dans la plaque.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.ABSTRACT |
Developed in the late 1980s, rotational atherectomy has raised a lot of hope for its innovative principle of selective ablation, allowing volume reduction (instead of redistribution) of atherosclerotic plaque, while sparing healthy tissue. Long shunned for its disappointing results on restenosis, the Rotablator finally reasserted itself in the 2000s; era of drug eluting stents and coronary angioplasty boom, thus generating emergence of complex lesions. Indeed, the Rotablator has demonstrated an undeniable benefit in complex (type C) and calcified lesions preparation (before stenting), with a procedural success rate of 95%. Although these lesions only represent a small amount (2-3%) of percutaneous coronary interventions (PCI), they remain a technical impasse for plain-old balloon angioplasty strategy, making the Rotablator more suitable for these resistant lesions’ treatment. Registry data attest the safety of this therapy, with a rate of peri-procedural complications and in-hospital mortality comparable to conventional angioplasty (France PCI register). However, certain specific, rare but serious complications (burr entrapment, broken Rotawire, coronary perforation) justify trained teams, perfect knowledge of the equipment, and strict compliance with good practice guidelines. In 2018, the rise of a new method of atherectomy by intra-vascular lithotripsy (Shockwave) has coincided with Rotablator decreasing activity (this finding being biased by a general decrease in PCI activity due to Covid pandemic). This therapeutic range's enhancement revolutionizes calcified lesions treatment, tending towards precise targeting of each indication, depending in particular on calcium distribution's anatomy in the plaque.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : athérectomie rotationnelle, Rotablator, lésion calcifiée
Keywords : rotational atherectomy, Rotablator, calcified lesion
Plan
Vol 70 - N° 6
P. 435-445 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.