Notre faux-ami le rayon X - Risques, évaluation, protection, amélioration des pratiques - État des lieux par le registre France- PCI - 26/11/21
X-Ray, false friend of the interventional cardiologist - Risks, evaluation, quality improvement - Status report from France-PCI registry
Résumé |
Le rayon X est l'allié indispensable de l'angioplasticien, mais l'irradiation du patient et du personnel soignant en salle peut être pourvoyeuse de complications radio-induites (radiodermite, cataracte, tumeur cérébrale, etc.). L'exposition à des doses élevées ou répétées expose à un risque de survenue d'effets déterministes. Et, l'opérateur, et le patient encourent un risque aléatoire d'apparition d'effets stochastiques. Ces risques sont intimement liés à la dose absorbée. Dans ce contexte, la radioprotection constitue un enjeu de santé publique. Elle repose sur le principe ALARA qui consiste à optimiser la dose, c'est-à-dire à utiliser autant de rayonnement utile pour fournir une imagerie adéquate mais pas plus de rayonnement que nécessaire. Ainsi, les mesures et principes de radioprotection, rappelés dans cet article, doivent être maîtrisés par tout cardiologue interventionnel.
Dans une démarche d'amélioration des pratiques, il paraît indispensable d’évaluer et comparer les données dosimétriques liées aux procédures de cardiologie interventionnelle. Le registre France-PCI a permis de recueillir, sur l'année 2020, les données dosimétriques de 55 783 procédures coronaires menées dans 30 centres français. En moyenne, une coronarographie diagnostique nécessitait un temps de scopie de 4,4 minutes, un PDS de 1 767cGy.Cm2 et un Air Kerma de 257 Gy. Ces doses sont doublées voire triplées pour les procédures d'angioplasties. Enfin les traitements des occlusions chroniques apparaissaient comme responsables d'une irradiation plus de deux fois supérieures aux angioplasties conventionnelles. On constate par ailleurs une importante disparité des doses moyennes par procédure selon les centres considérés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Although indispensable, radiation exposure during cardiac catheterization procedures can cause specific radiation-induced diseases. These affect the patient but also the interventional cardiologist. Exposure to high or repeated radiation doses causes deterministic effects. Moreover, even low-dose exposure, especially when repeated, produces a risk of stochastic effets. In that respect, it is crucial to improve the radiation safety of cardiac angiography and interventions, to promote radiation protection and to maintain this exposure « As Low As Reasonably Achievable ». Thus, there is a necessity to spread knowledge about safety standards and recommandations to reduces the dose among interventionalists.
Data collection and comparaison of practices are precious to this quality improvement process. For the year 2020, France-PCI registry had collected dosimetric datas related to 55 783 coronary angiographic and interventional procedures from 30 centers in France. Mean fluoroscopy time was 4,4 minutes for diagnostic procedures. Mean PDS was 1 767cGy.Cm2 and mean Air Kerma de 257Gy. Coronary percutaneous angioplasty procedures were related to approximately two to three times higher mean exposures. Mean exposure related to chronic coronary total occlusion treatment procedures was also two times higher than exposure related to non-CTO interventions. These data also highlighted wide disparities between centers.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : revue de littérature, cardiologie interventionnelle, irradiation, amélioration des pratiques, radioprotection, cathétérisme cardiaque, registre France-PCI
Key-words : literature review, interventional cardiology, radiation exposure, quality improvement, radiation protection, cardiac catheterization, France-PCI registry
Plan
Vol 70 - N° 6
P. 416-424 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.