Auto-évaluation de professionnels de santé concernant la prise en charge des personnes trans dans un hôpital universitaire - 25/11/21
Self-assessment of healthcare workers regarding the management of trans people in a university hospital
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Résumé |
Introduction |
Les personnes trans sont moins bien pris en charge par la communauté médicale que la population cisgenre probablement à cause d’un manque de connaissance, d’enseignement et de confort de la part des professionnels de santé. Le but de cette étude était d’évaluer les connaissances et le confort ressentis par les professionnels de santé dans la prise en charge des personnes trans dans un centre hospitalo-universitaire (CHU) français.
Méthodes |
Un auto-questionnaire a été envoyé par mail à des professionnels de santé travaillant dans des services habituellement impliqués dans la prise en charge de personnes transgenres dans un CHU français « non spécialisé » dans la transition hormono-chirurgicale trans. Le questionnaire comprenait des questions démographiques et des échelles de Likert concernant leur connaissance et leur confort ressentis dans la prise en charge des personnes trans. Les réponses des échelles de Likert de 7 degrés étaient réparties selon des groupes « faible », « moyen » et « élevé » et celles de 5 degrés étaient réparties selon des groupes « en faveur », « neutre » et « en défaveur ».
Résultats |
Cent-deux (29 %) professionnels ont répondu au questionnaire. La moitié travaillaient en chirurgie (urologie, chirurgie plastique, gynécologie), 24 % travaillaient en médecine (endocrinologie, PMA, cytogénétique) et 26 % travaillaient en psychiatrie. La majorité (60,3 %) évaluaient leur niveau de connaissance comme « faible » et 39,7 % comme « moyen ». Seize pour cent évaluaient leur niveau de confort dans la prise en charge des trans comme « faible », 72,5 % comme « moyen » et 11,5 % comme « élevé ». Une majorité (77,5 %) étaient en faveur d’une prise en charge par la sécurité sociale de la transition hormonale, chirurgicale ou d’un soutien psychologique, 16,4 % étaient neutres et 6 % étaient en défaveur. Les sentiments concernant la transition hormono-chirurgicale étaient très majoritairement (96,4 %) en faveur ou neutre et 91 % souhaitaient plus de formation.
Conclusion |
Le manque de confort des professionnels de santé d’un CHU non spécialisé dans la prise en charge des personnes transgenres semble être en rapport avec un manque de connaissance et de formation et non pas avec un désaccord concernant la nécessité de l’offre de soins aux personnes transgenres.
Niveau de preuve |
3.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Trans people face more barriers when seeking healthcare than the cisgender population probably due to a lack of knowledge, education and comfort of healthcare workers. The purpose of this study was to assess the knowledge and comfort felt by healthcare professionals in managing trans people in a French university hospital.
Methods |
A self-questionnaire was emailed to healthcare professionals working in departments usually involved in the care of trans people in a French university hospital “not specialized” in medical and surgical gender transition. The questionnaire included demographic questions and Likert scales regarding their knowledge and comfort in taking care of trans people. Responses on the 7-point Likert scales were categorized into “low”, “medium” and “high” groups, and responses on the 5-point Likert scales were categorized into “in favour”, “neutral” and “against” groups.
Results |
One hundred and two (29%) healthcare professionals answered the questionnaire. Half worked in surgical departments (urology, plastic surgery, gynecology), 24% worked in medical departments (endocrinology, reproductive medicine, cytogenetics) and 26% worked in psychiatry. The majority (60.3%) rated their level of knowledge as “low” and 39.7% as “medium”. Sixteen percent rated their level of comfort in managing trans people as “low”, 72.5% as “medium” and 11.5% as “high”. A majority (77.5%) were in favor of having the costs of gender transition care covered by the national health insurance system, 16.4% were neutral and 6% were against this idea. Feelings about surgical and hormonal gender transition were overwhelmingly (96.4%) in favour or neutral and 91% were willing to get more training and education to manage trans people.
Conclusion |
The lack of comfort felt by healthcare professionals in university hospital in managing trans people seems to be related to a lack of knowledge and training in that field and not to a disagreement with the need of transgender healthcare.
Level of evidence |
3.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Transgenre, Trans, Soins, Éducation thérapeutique, Multidisciplinaire
Keywords : (MeSH): Transgender, Trans, Healthcare, Medical education, Multidisciplinary
Plan
Vol 31 - N° 16
P. 1108-1114 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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