Tolérance et efficacité des thérapies ciblées prescrites dans des indications hors AMM au cours des maladies auto-immunes systémiques réfractaires : données des 100 premiers patients inclus dans le registre TATA (TArgeted Therapy in Auto-immune Diseases) - 24/11/21

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SNFMI la SFR le CRI IMIDIATE la Fai2R
Résumé |
Introduction |
Evaluer la tolérance et l’efficacité des thérapies ciblées prescrites hors AMM au cours des maladies auto-immunes systémiques réfractaires.
Matériels et méthodes |
Le registre TATA (TArgeted Therapy in Autoimmune Diseases) est un suivi de cohorte prospectif observationnel national, indépendant. Les critères d’inclusion dans le registre sont les suivant : âge>18 ans ; maladie auto-immune systémique rare (lupus systémique, syndrome de Gougerot-Sjögren, sclérodermie systémique, myopathie inflammatoire) autre rhumatisme réfractaire ; traitement ciblé hors AMM initié après le 1er janvier 2019. La plupart de ces prescriptions hors AMM ont été faites après avis d’un centre de référence ou de compétence. Les patients sont suivis à 3 mois, 6 mois, puis tous les 6 mois, jusqu’ 1 an après l’arrêt du traitement ciblé. L’efficacité du traitement ciblé est évaluée par la durée du maintien thérapeutique, l’épargne cortisonique et l’avis du clinicien.
Résultats |
100 patients ont été inclus (22 hommes, 78 femmes). L’âge médian était de 53,5 ans [51 ;57], la durée médiane d’évolution de la maladie était de 5,5 ans [4 ;7]. Les thérapies ciblées à l’inclusion étaient les suivantes : inhibiteurs de JAK/STAT (42 %), anti-IL-6R (20 %), anti-12/23 (7 %), anti-IL23 et anti-IL17 (8 %), anti-BAFF (5 %), abatacept (5 %), daratunumab (1 %), autres traitements ciblées (6 %, dont belimumab et anti-CD20, nintedanib et biologique). La durée médiane de suivi est de 9 mois [7,5 ;10,5]. Onze infections sévères (14,8 infections sévères/100 patients-année), qui ont entraîné 2 décès (2,7 décès/100 patients-année), et 1 cancer (1,3 cancer/100 patients-année) sont survenus. Le traitement ciblé a été jugé efficace par le clinicien chez 57 % des patients, avec une diminution médiane de 5mg/j par rapport à la corticothérapie initiale chez les répondeurs. 67 % des répondeurs ayant une corticothérapie initiale à ≥7,5mg/j ont pu diminuer la corticothérapie en dessous de 7,5mg/j.
Conclusion |
Ces premiers résultats du registre TATA confirment la diversité des traitements ciblés prescrits hors AMM au cours des maladies auto-immunes réfractaires et leur effet d’épargne cortisonique en cas d’efficacité. Ils montrent également un taux d’infection sévère plus élevé que dans les indications validées, ce qui est attendu du fait des posologies initiales de corticoïdes plus élevées qu’au cours de la polyarthrite rhumatoïde, ou des spondylarthropathies et du caractère multi-réfractaire des pathologies de ces patients ayant justifié la prescription hors AMM. Il est collectivement important d’étendre ce suivi prospectif homogène pour confirmer ces premiers résultats.
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Vol 42 - N° S2
P. A407 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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