La cytostéatonécrose, une panniculite localisée peu connue : 25 cas - 20/11/21
Résumé |
Introduction |
La cytostéatonécrose (CSN) est une pathologie bénigne, de diagnostic histologique. Nous étudions ses caractéristiques à travers notre série hospitalière.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective des cas de CSN, colligés dans notre service et confirmés histologiquement entre 2010–2021.
Résultats |
Nous avons inclus 25 patients, âgés en moyenne de 42,5 ans (16–67 ans) avec un sex-ratio de 7. Les lésions survenaient sur des cicatrices de traumatisme (10 cas), de chirurgie (5 cas) ou d’injection intramusculaire (2 cas). Un délai moyen de consultation était de 1 an (20 jours à 5 ans). L’examen montrait des nodules sous-cutanés (88 %), multiples dans 4 cas (16 %), un placard érythémateux induré (8 %) ou des lésions atrophiques (4 %). Les membres inférieurs (45 %) et supérieurs (35 %) étaient les sièges de prédilection. Ailleurs, la CSN était localisée sur les flancs (8 %), le nez (8 %), les seins (4 %) et le tronc (4 %). Une échographie, réalisée dans 4 cas, a montré des images hypoéchogènes. Elle a été affinée par une IRM dans 1 cas. L’exérèse était pratiquée dans tous les cas. L’histologie a confirmé le diagnostic de CSN en montrant des cellules fantômes entourées d’histiocytes spumeux (25 cas), des calcifications (4 cas) et des images de fibrose (2 cas). La régression était la règle.
Discussion |
Notre série rejoint la littérature quant à la prédominance féminine, l’âge (42 versus 40 ans) et la prédilection de l’atteinte des membres. Ceci réconforte l’origine traumatique de CSN, puisque ces zones sont exposées aux microtraumatismes répétés. Elle se distingue par l’atteinte du nez (décrite pour la 1re fois), la rareté de l’atteinte du sein et l’évolution écourtée par rapport aux séries de la littérature. Un accès plus facile aux soins peut expliquer cette particularité. Bien que les signes radiologiques de CSN du sein soient bien élucidés, ceux des autres sièges sont moins décrits. Les calcifications, traduisant un stade évoluée de la maladie, étaient rares (15 % vs 26 % dans la littérature) et sont expliqué par le diagnostic plus précoce.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cytostéatonécrose, Dermatopathlogie, Panniculite
Plan
Vol 1 - N° 8S1
P. A263 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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