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L’évaluation des connaissances des médecins internes et des médecins généralistes dans la prise en charge des IST - 20/11/21

Doi : 10.1016/j.fander.2021.09.207 
Yousef J. almheirat 1, , Soraya aouali 1, Nada zizi 1, 2, Siham dikhaye 1, 2
1 Service de dermatologie vénérologie et allergologie, CHU Mohammed VI d’Oujda 
2 Faculté de médecine et de pharmacie d’Oujda – université Mohammed Premier, groupe de travail sur le tégument – laboratoire d’épidémiologie, de recherche clinique et de santé publique, Oujda, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les infections sexuellement transmissibles (IST) sont un problème de santé publique majeur presque partout dans le monde. La méconnaissance du diagnostic et l’absence de traitement des IST dès le début de la maladie pourraient être à l’origine de complications et de séquelles graves.

Matériel et méthodes

Dans cette étude descriptive transversale, un questionnaire anonyme, conçu avec le logiciel Google-Forms a été envoyé à travers des réseaux sociaux aux médecins généralistes, et aux internes des CHU et de périphérie au Maroc, comportant 22 questions dont l’objectif était d’évaluer les connaissances des médecins internes et généralistes sur la prise en charge des IST.

Résultats

Un total de 132 médecins internes et généralistes avaient répondu au questionnaire, 85 étaient des femmes, 62,9 % des participants travaillent en secteur public. Pour la PEC syndromique, 89,4 % des médecins affirment avoir traité les patients après un bon examen clinique et un interrogatoire policier sans avis de spécialistes ou sans recours à un examen complémentaire. En ce qui concerne le traitement des urétrites aiguës, 110 médecins prescrivaient un traitement anti-gonococcique et anti-chlamydia en respectant les recommandations nationales. Concernant la PEC syndromique de l’ulcération génitale, 80,3 % des médecins prescrivent un traitement visant la syphilis et le chancre mou en première intention, 53 % traitent les patients en dehors les recommandations nationales. Trente cinq pour cent des médecins ne faisaient pas systématiquement un bilan à la recherche d’autres IST associées, et 38 % n’exigent pas le traitement de(s) partenaire(s) sexuelle(s). Enfin, 40 % des médecins n’ont pas montré d’intérêt pour l’éducation et le conseil des patients dans la PEC des IST.

Discussion

Cette enquête a permis d’évaluer les pratiques des médecins généralistes et des internes dans la prise en charge de l’écoulement urétéral et l’ulcération génitale au Maroc. Elle a montré que la majorité des médecins connaissent très bien la prise en charge syndromique, bien que l’examen de(s) partenaire(s) et la recherches des autres localisations de l’IST ne soient pas optimales. Dans notre étude La majorité des médecins maîtrisent la prise en charge des IST alors que dans une étude réalisée en France sur 350 médecins généralistes, seulement 20,2 % parmi eux ont prescrit un traitement respectant les recommandations faites par l’AFSSAPS. La prévention constitue un pilier primordial dans la lutte contre les IST. Il s’agit d’un programme d’action dont la mise en oeuvre ne se fait pas du jour au lendemain. Elle implique aussi bien les parents, les enseignants, les médecins et des compagnes médiatiques claires et ciblées. Le rôle du médecin est au cœur de la prévention secondaire et tertiaire des IST, d’où l’intérêt d’une formation irréprochable au profit des médecins généralistes et spécialistes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Écoulement urétral, Enquête de pratique, Ulcération génitale


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Vol 1 - N° 8S1

P. A240 - décembre 2021 Retour au numéro
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