Tumeurs de vessie sur vessie neurologique en France entre 2013 et 2016 : comparaison à une population de tumeurs sur vessie non neurologique - 31/10/21
, F. Cancrini 2, G. Cancel-Tassin 3, E. Compérat 4, G. Karsenty 1, M. Rouprêt 5, O. Cussenot 4, V. Phé 5Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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Résumé |
Objectifs |
Les patients neuro-urologiques développent des tumeurs de vessie (TV) diagnostiquées à un stade tardif de la maladie après une longue évolution de la maladie neuro-urologique. Les caractéristiques épidémiologiques de ces TV restent mal connues.
Méthodes |
L’objectif de cette étude était de recenser les patients ayant eu une cystectomie pour TV sur vessie neurologique (VN) en France de janvier 2013 à décembre 2018, identifiés par une interrogation des urologues membres de l’AFU, et de les comparer à des patients ayant eu une cystectomie pour TV sur vessie non neurologique. Les données cliniques pré-opératoires, l’analyse anatomopathologique, la survie globale et spécifique ont été comparées entre les groupes VN et non VN (test du Chi2 pour les données qualitatives, test de Mann et Whitney pour les données quantitatives et test du Log Rank pour les survies).
Résultats |
Entre 2013 et 2016, 54 patients avec cystectomie pour TV sur VN ont été identifiés en France à un âge moyen au diagnostic de 55,8±11,2 ans (Tableau 1). La pathologie neurologique principale était une lésion médullaire et le mode mictionnel préférentiel l’autosondage. Comparés à un groupe de 215 TV sur vessie non neurologique (Tableau 2), les patients du groupe VN étaient significativement plus jeunes au moment du diagnostic et de la cystectomie (p<0,001), avec une proportion de femmes plus importante. De plus, la proportion de carcinomes épidermoïdes dans le groupe VN était significativement plus importante (p<0,001). La survie spécifique était significativement moins importante dans le groupe VN mais il n’existait pas de différence en survie globale entre les deux groupes (Fig. 1a et b).
Conclusion |
Les TV sur vessie neurologiques sont diagnostiquées à un âge plus précoce et la survie spécifique était moins longue que pour les TV sur vessie non neurologique. Une étude du profil protéomique de ces TV permettrait d’affiner leur connaissance.
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Vol 31 - N° 13
P. 890-891 - novembre 2021 Retour au numéro
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