Intérêt du public pour les cancers génito-urinaires pendant la pandémie mondiale de COVID-19 : que peut nous apprendre “Dr. Google” ? - 31/10/21
Résumé |
Objectifs |
L’épidémie du COVID-19 a profondément affecté notre mode de vie. De nombreux pays ont imposé des mesures restrictives. En urologie, environ 38 à 45 % des consultations ont été annulées. L’objectif de cette étude était d’examiner les tendances de recherche en ligne liées aux cancers urologiques à l’échelle nationale et internationale en utilisant un moteur de recherche majeur dominant.
Méthodes |
Google Trends est un outil Web qui permet d’accéder à un échantillon aléatoire représentatif des demandes de recherche Google. Il fournit des données pour un terme de recherche spécifique sous forme de volume de recherche relatif (RSV). Afin d’étudier l’intérêt du public pour les cancers génito-urinaires avant et pendant la période de la pandémie, nous avons examiné le nombre de requêtes de recherche pour la terminologie liée aux cancers génito-urinaires dans le monde entier et en France entre le 1er janvier 2019 et le 1er janvier 2021. Le VRS a été examiné longitudinalement et en fonction de la période de la pandémie Covid-19.
Résultats |
L’intérêt mondial pour les cancers GU différait significativement selon la période de la pandémie de Covid-19. Le VRS médian pour le cancer de la prostate était significativement plus faible pendant la période Covid-19 (75,5) par rapport aux périodes précédentes (88). Des résultats similaires ont été observés pour le VRS du cancer du rein (23,5 contre 27) et le VRS du cancer de la vessie (15 contre 18) (tous p<0,01). En France, l’intérêt en ligne du public français pour les cancers GU était également significativement différent selon la période de Covid-19. Une diminution des termes de recherche “cancer de la prostate” et “cancer du rein” a été constatée (OR :0,95 ; p=0,005) et (OR :0,94 p=0,03), respectivement. Une diminution non significative a été observée pour le VRS du cancer de la vessie (OR :0,96 ; p=0,14) (Fig. 1).
Conclusion |
Nous avons constaté que l’intérêt du public pour les cancers GU a diminué pendant la période de la pandémie de COVID-19. De futures études pourront nous dire si ce phénomène sera associé à une augmentation de l’incidence des cancers GU dans les mois à venir.
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Vol 31 - N° 13
P. 879-880 - novembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.